Les premiers véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) sont arrivés le 27 juin 2010 en Afghanistan. Retour sur le rôle de la direction générale de l’armement (DGA) pour ce départ en opération extérieure.
Le 12 mai 2010, le roulier MN Eider affrété par le ministère de la Défense quittait la base navale de Toulon avec à son bord des véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI). Direction l’Afghanistan pour la première mission opérationnelle du véhicule au sein de deux sections du 35e régiment d'infanterie de Belfort. « Toute l’équipe programme attend avec impatience les premiers retours de combat, explique Philippe Lemasçon, directeur du programme VBCI à l’UM TER. Le 35e RI a été le premier régiment de France à expérimenter le VBCI et nous n’avons eu que d’excellents retours. C’est à l’homme aujourd’hui de s’adapter aux performances du véhicule, notamment sur les aspects feu et numérisation. Le VBCI est un engin d’une redoutable efficacité opérationnelle ! ».
Équipé d’un pilote et d’un tireur pour son canon de 25 mm, doté d’une capacité d’emport de onze fantassins équipés, pour 7,86 mètres de long et 28 tonnes, le VBCI assurera le transport, la protection et le soutien des groupes de combat d’infanterie et de leurs moyens de commandement.
« En décembre 2009, l’état-major a demandé une série d’améliorations spécifiques pour son départ en opérations extérieures, poursuit Philippe Lemasçon. Grâce à la réactivité de la DGA, de la section technique de l’armée de terre et de l’industriel, nous avons réussi à mettre très rapidement le véhicule à hauteur pour répondre aux exigences opérationnelles dictées par le théâtre afghan : un nouveau caisson de protection IED (engin explosif improvisé), même si l’engin a déjà une haute protection, un kit de protection RPG Net (rocket-propelled grenade), quelques améliorations sur la tourelle… ».
Le respect du calendrier de commande a été essentiel dans le succès du VBCI, avec une cadence de 10 livraisons par mois, scrupuleusement respectée depuis juillet 2008. Au résultat, un véhicule à hauteur de la définition de qualification prévue. En mai, les trophées de la qualité 2010 de la DGA récompensaient d’ailleurs l’équipe pluridisciplinaire de programme du VBCI dans la catégorie : « meilleure conduite de programme d’armement », saluant ainsi la solidité, la maîtrise et les méthodes innovantes de cette opération.
Autour du VBCI s’est également développée une véritable synergie dédiée à la formation et au soutien, avec la mise en place dès novembre 2009 des moyens de simulation de tir « équipage et section » et de conduite avec le simulateur d’instruction de l’équipage au pilotage. La mise en place du marché logistique de série inaugure une nouvelle structure de soutien innovante pour l’armée de terre dans le maintien en condition opérationnelle. « Le VBCI est un système combattant cohérent par sa fonction, son emploi et son système d’information parfaitement adapté aux enjeux de la numérisation de l’espace de bataille » résume Philippe Lemasçon.
Sources : DGA