Ils sont 4 cuisiniers brillants ; ils ont gagné le Trident d’Or 2019, le concours culinaire national militaire organisé par le Commissariat des armées ; ils s’envoleront donc en mars 2020 pour faire briller la gastronomie française militaire aux Etats-Unis. 1 semaine d’un concours de haute volée les attend, alors leur préparation doit être rigoureuse : elle passe par un staff de professionnels dévoués, dont un coach mental, que nous avons interviewé lors de la première phase de cette préparation fin octobre, dans les cuisines du GSBdD de Metz.
Comment devient-on coach mental pour l’équipe de France militaire de cuisine ?
J’étais cette année coach mental du candidat français au Bocuse d’Or et par un concours de circonstances, j’ai été invitée à assister à la finale du Trident d’or en juin dernier à l’Institut Paul Bocuse. Et j’ai été bluffée… je n‘avais jamais entendu parler des cuisiniers des armées. J’étais particulièrement intriguée ici par le fait que cette équipe, constituée de 2 binômes, allait être amenée à travailler ensemble alors que l’un des binômes est basé à Poitiers-Saint-Maixent, et l’autre à Toulon, avec un personnel embarqué qui plus est !
Aviez-vous déjà travaillé avec le monde militaire ?
Non, c’est ma 1ère expérience militaire, et je ne savais pas qu’il y avait autant de pépites dans l’armée ! A Lyon, j’ai vu ce qu’ils sortaient, c’était impressionnant… Cette équipe de France c’est la rigueur, l’humilité et un respect profond pour la chose patriotique. Un adjectif me vient à l’esprit pour la définir : l’excellence.
Quels sont les apports d’un coach mental pour cette équipe ?
Je possède ma propre société de formation/coaching/accompagnement/audit pour les métiers de bouche. Chacune des personnes que j’accompagne doit apprendre à gérer son stress. C’est particulièrement vrai pour cette équipe qui va représenter la France en mars 2020, aux Etats-Unis…pour eux la pression est énorme. Ils veulent être à la hauteur du concours, mais aussi des chefs qui viennent les aider pendant la préparation. Quand on est en stress, on manque de fluidité et il faut 5 heures pour récupérer vraiment d’1 minute de stress… ! Il leur faut donc apprendre à gérer les imprévus et à « switcher », à passer rapidement à autre chose.
Après Metz cette semaine, Mme BOJOLY accompagnera l’équipe à Dolomieu en novembre, puis au Palais de l’Elysée en début d’année.
La coach Rosalie Bojoly participe à la préparation de l’équipe de France à Metz, du 28 au 31 octobre 2019.
Sources : DCSCA
Droits : DCSCA