Point de situation des opérations du 4 au 10 juin.
AFRIQUE – BARKHANE
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la CEDEAO et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali. Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement. Dans l’attente de ces garanties, la France, après information de ses partenaires et des autorités maliennes, a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit. Ces décisions seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes.
La Force Barkhane poursuit néanmoins son effort dans la région dite des « trois frontières » en menant des opérations de harcèlement dans le Gourma et le Liptako avec les autres partenaires.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Du 1er au 31 mai 2021, la Force Barkhane a mené une opération majeure dans le Gourma malien visant à sécuriser la Route nationale (RN) 16, axe stratégique et commercial entre Gao et Douentza. Planifiée en étroite coordination avec les armées partenaires, préparée en amont depuis fin mars 2021 par des opérations de renseignement et de reconnaissance sur le terrain et soutenue par une manœuvre logistique d’envergure, cette opération avait pour objectif de produire un effort majeur contre le RVIM.
La Force Barkhane a été déployée dans le Gourma, à plus de 500 km de Gao. Durant cinq semaines, 1800 soldats français et 600 soldats des Forces armées maliennes (FAMa) ont été déployés sur une zone d’opération qui s’étendait sur 20 000 km2 dans la région des trois frontières. La préparation en commun des unités a permis une intégration tactique jusqu’au niveau de la section, voire du groupe. Pour les unités terrestres et aériennes, le défi a été de tenir le terrain et de maintenir l’effort dans la durée dans un environnement (climat, géographie) d'une exigence extrême.
Soutenus par le Groupement tactique désert (GTD) logistique Charente et appuyés par l’aviation et le GTD aérocombat, les trois GTD (Bison, Douaumont et Chimère) et le groupement commando de la Force Barkhane ont conduit une manœuvre d’enveloppement de part et d’autre des massifs montagneux qui dominent l’ouest de la RN 16. Par l’imprévisibilité et la rapidité des manœuvres tactiques ainsi que leur durée sur le terrain, ils ont bousculé les GAT jusqu’à Douentza, dans l’ouest du Gourma, où la force ne s’était pas rendue depuis 2019. Ils ont également ouvert l’axe Tombouctou – Douentza et poursuivi les actions de harcèlement le long de la frontière malo-burkinabè. Cette manœuvre visait à asphyxier les réseaux du RVIM, à neutraliser les facilitateurs d’Engins explosifs improvisés (EEI) et à détruire leurs bases logistiques dans le quadrilatère Hombori - forêt de Serma – Douentza - forêt de Gana.
Hormis la menace EEI qui est restée forte durant cette opération, les GAT n’ont jamais été en mesure d’affronter directement les forces maliennes et leurs partenaires, préférant la fuite au combat de rencontre. Au bilan, les partenaires ont neutralisé GAT et saisi 42 armes légères, 2 armes collectives, 9 EEI, 18 éléments principaux d’EEI, 77 motos et 108 équipements de communication. Ce bilan montre que l’ennemi, bien présent le long de la RN16, est incapable de s’opposer à la manœuvre de la force et qu’il préfère la fuite au combat, abandonnant ses ressources et laissant aux partenaires toute liberté d’action. Le cadre sécuritaire attendu pour un retour des services de l’Etat est maintenant à la portée des maliens s’ils consolident leur déploiement le long de cet axe de vie.
Les 5 et 6 juin 2021, dans le nord du Mali, les militaires de l’opération BARKHANE ont conduit plusieurs opérations afin de dégrader les capacités d’action des Groupes armés terroristes (GAT) et plus particulièrement du Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM).
Tout d’abord, le 5 juin, les militaires français appuyés par des hélicoptères ont mené une action de combat contre des GAT alors qu’ils préparaient une nouvelle attaque du camp de la MINUSMA d’Aguelhok. Quelques GAT ont été neutralisés ou capturés. Deux mortiers de 120mm, des obus, un lance-roquette, des armes légères, des composants pour la confection d’EEI, trois motos, deux pick up et des équipements de télécommunications ont été saisis ou détruits.
Ensuite, le 6 juin dans la région de Tin Zaouatène, une nouvelle action de combat a permis de capturer des GAT proches de la structure de commandement du RVIM. Des équipements militaires ont également été saisis.
Ces opérations démontrent la volonté de la France à poursuivre son effort en Bande sahélo-saharienne (BSS) pour affaiblir les organisations terroristes, dans le but d’aider la population du Sahel à se libérer du joug terroriste et permettre aux forces partenaires d’assurer seules la lutte contre les GAT.
Sans aucune rupture opérationnelle, quatre-vingts aviateurs (pilotes, navigateurs officiers systèmes d’armes, officiers renseignement ou encore mécaniciens) de la Base aérienne (BA) 133 de Nancy-Ochey et de la BA 115 d’Orange-Caritat sont arrivés sur la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey pour relever le précédent détachement chasse.
Acteurs incontournables de l’opération BARKHANE, les Mirage 2000D et C stationnés sur la BAP de Niamey jouent un rôle d’appui incontournable des actions menées sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne. Ils participent à la lutte contre les GAT en réalisant de nombreuses missions de reconnaissance, de réassurance de la force et d’appui aérien rapproché (Close Air Support), apportant une aide précieuse aux forces sur le terrain. Durant tout le mois de mai, les équipages chasse ont effectué pas moins d’une centaine de sorties au-dessus du Mali. Le détachement a également effectué de nombreuses opérations au Niger et au Tchad, en appui des forces partenaires.
Début juin, sur la base opérationnelle projetée (BAP) de Niamey a eu lieu le transfert d’autorité du Groupement de transmissions (GTRS) de la Force Barkhane entre le colonel Cyrille de Boysson, commandant le 53e Régiment de transmissions (RT) et le colonel Julien Vasseur, chef de corps du 41e RT. Durant le mandat écoulé, le GTRS Monna Casale, armé par plusieurs unités du commandement des systèmes d’information et de communication (COMSIC) mais aussi des spécialistes de l’armée de l’Air et de l’Espace, et de la DIRISI, a œuvré pour maintenir la liaison sur l’ensemble du théâtre d’opérations marqué par de fortes élongations entre les différents sites de la BSS. Insérés au sein des GTD, les transmetteurs ont participé à toutes les opérations. Le GTRS a également sécurisé et déployé l’ensemble des systèmes d’information et de communication du Poste de commandement (PC) Harpon de la Task Force Takuba. Il a aussi déposé les premiers jalons pour accueillir le Socle technique commun d’échange (STC-E), nouveau système qui assurera une meilleure sécurisation des données dans le cadre du programme Scorpion. Le GTRS Flandres assure désormais la mission.
Les avions de la Force Barkhane ont réalisé 134 sorties, parmi lesquelles 26 sorties chasse, 51 sorties ISR et 57 missions de transport ou de ravitaillement.
AFRIQUE – OPÉRATION CORYMBE
Du 1er juin au 4 juin, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan s’est entraîné avec trois marines riveraines du golfe de Guinée, le Gabon, le Congo et la République Démocratique du Congo, dans le cadre de l’exercice AFRICAN NEMO 21.2. Plusieurs séries d’exercices, mêlant simulations de phases tactiques et débriefing à chaud, ont été menés, permettant aux marines participantes de développer leurs aptitudes face aux menaces en mer, au premier rang desquels la piraterie ou la pêche et les trafics illicites.
L’édition 21.2 de l’entraînement AFRICAN NEMO, volet naval de l’exercice interarmées MEGALOPS organisé par les Éléments français au Gabon (EFG), fut également l’occasion de tester le système YARIS (Yaounde Agreement Regional Information System) mis en place dans le cadre du projet européen GOGIN (Gulf of Guinea Inter regional Network). YARIS est un système d’information opérationnel ayant pour but d’instaurer une meilleure coordination entre les centres de commandement à terre entre eux mais aussi avec les bâtiments en mer via le partage d’information tactique.
PROCHE MOYEN-ORIENT – CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR) se poursuit, et les Armées restent résolument engagées dans leur lutte contre Daech, car l’organisation terroriste est entrée dans un combat en réseau, clandestin en dissimulant ses capacités.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Du 27 mai au 8 juin, un avion E-3F AWACS a participé à l’opération CHAMMAL depuis la base aérienne d’Al Udeid au Qatar. Durant cet engagement, l’appareil français a mené 2 missions d’envergure au sein de la Coalition internationale rassemblant 80 pays et organisations engagés dans la lutte contre Daech.
L’E-3F AWACS est un système aérien de commandement et de conduite des opérations. Véritable démultiplicateur de forces, il est chargé de recueillir, identifier et analyser tout ce qui vol dans une zone donnée. Grâce à son endurance, l’AWACS est capable de réaliser des missions de 10 heures, dont la durée peut augmenter grâce à sa capacité à être ravitaillé en vol.
Les aéronefs français basés au Levant et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération CHAMMAL ont réalisé 14 sorties aériennes.
PROCHE MOYEN-ORIENT – GAP
Le 08 juin 2021, les FFEAU ont accueilli la frégate multi-missions (FREMM) Languedoc sur la base navale. Déployée pour la deuxième fois dans le cadre de l’opération AGÉNOR, volet militaire de la mission EMASoH (European-led maritime awareness in the strait of Hormuz), elle prend la relève de la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte. Cette opération, portée par 8 pays européens dont la France, a pour mission d’apaiser les tensions et de protéger les intérêts économiques européens en garantissant la liberté de circulation dans le golfe Arabo-persique et le détroit d’Ormuz.
L'avant-veille de son arrivée à Abu Dhabi, le Languedoc a, en soutien direct de la Combined Task Force 150 (CTF150), mené une enquête de pavillon sur un boutre suspect dans le golfe d'Oman. Une opération de visite a abouti à la saisie de plus de 400kg de stupéfiants.
Du 1er au 7 juin, a lieu sur la base aérienne émirienne d'Al Dhafra un exercice de coopération franco-émirien. Les Rafales de l’Escadron de chasse 1/7 « Provence » des Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU) se sont entraînés aux côtés des avions de chasse émiriens. L’objectif de cet exercice est de renforcer la coopération et l’interopérabilité des deux armées.
ASIE PACIFIQUE – JEANNE D’ARC 21
Tandis que la FLF Surcouf était en relâche opérationnelle à Langkawi en Malaisie, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre a quitté son port d’escale, Singapour, pour franchir le détroit de Malacca. Les deux bâtiments se sont rejoints le 2 juin dans le golfe du Bengale pour poursuivre les activités de formation des officiers-élèves. Le 1er juin, le Surcouf a réalisé un PASSEX (exercice de passage d’opportunité) avec la frégate malaisienne Lekir. Évolutions tactiques, tirs d’artillerie, exercices de présentation pour ravitaillement à la mer, autant d’activités conduites durant cette rencontre qui permettent de renforcer notre interopérabilité avec les marines de la région indopacifique.
Les deux navires ont ensuite fait relâche à Colombo au Sri Lanka. Ce jour ils appareillent en direction du nord de l'océan Indien.
CLEMENCEAU 21 - BILAN
Parti le 21 février 2021, le Groupe aéronaval (GAN) a retrouvé le port de Toulon ce vendredi 4 juin après près de quatre mois de déploiement en mission CLEMENCEAU 21.
Au cours de cette mission, le GAN – composé du porte-avions (PA) Charles de Gaulle et son escorte, constitué de la Frégate multi-missions (FREMM) Provence, de la Frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, du Bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var, d’un sous-marin nucléaire d’attaque ainsi que son Groupe aérien embarqué (GAé) et ponctuellement un avion de patrouille maritime Atlantique 2 – a été déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le Golfe arabo-persique.
Le GAN a notamment contribué à la lutte contre le terrorisme islamiste au Levant, en prenant part à l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR) pendant cinquante jours. Les aéronefs du GAé ont effectué 142 sorties. Pour la première fois, le GAN a projeté des aéronefs depuis la mer Rouge, ouvrant ainsi une voie d’intervention vers le théâtre irako-syrien.
Le GAN français a pour la deuxième fois de son histoire pris le commandement de la Task Force (TF) 50, composante des forces navales américaines déployées dans la région du Golfe, illustrant la très grande confiance unissant les deux marines. Le GAN a également intégré au sein de son escorte des bâtiments de nombreuses marines partenaires : six destroyers et croiseurs de l’US Navy (USS Thomas Hudner, Donald Cook, Laboon, Mahan, Port Royal et Monterey), la frégate de la marine belge Léopold 1er, deux frégates de la marine hellénique Kanaris et Salamis ou encore une frégate indienne, marocaine et italienne.
Au total, le GAN a mené pas moins de quarante-neuf interactions avec les marines de vingt-trois nations. CLEMENCEAU 21 a ainsi été marqué par l’exercice GASWEX organisé avec les États-Unis et le Japon. L’exercice bilatéral VARUNA 21 a été organisé avec la marine indienne puis RAMSÈS 21 avec l’Égypte, et deux Dual carrier operations (DCO – opérations à deux porte-avions) avec le GAN américain USS Eisenhower et le nouveau GAN britannique constitué autour du HMS Queen Elizabeth.
Ces manœuvres d’interopérabilité de haut niveau ont témoigné de l’interopérabilité et du niveau de confiance existants entre la Marine nationale et ses alliés.
BASSIN MÉDITERRANÉEN
Le samedi 05 juin, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme, bâtiment de commandement du Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 (SNMCMG2), a commencé son interaction avec le Standing NATO Maritime Group 2 (SNMG2) qui se compose de la frégate espagnole Mendez Nuñez, navire amiral, et de la frégate britannique HMS Kent.
Pendant dix jours, les deux Standing naval force (SNF) (force navale permanente de l’OTAN) patrouillent ensemble en Méditerranée et renforcent leur interopérabilité au travers de nombreux exercices.
La France continue d'engager régulièrement des moyens dans l'opération EUNAVFORMED IRINI qui vise à faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye en Méditerranée. Cette semaine, des aéronefs de la Marine nationale et de l'Armée de l'air et de l'espace ont ainsi apporté leurs capacités à cette mission navale européenne.
Samedi 5 juin 2021, un vol d'E-3F AWACS en soutien associé a été conduit. Pour la première fois, un drone Reaper a également participé à cette mission. Planifié et conduit par le Commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), ce vol de drone a été réalisé au départ de la base aérienne 709 de Cognac. Le Reaper a évolué dans des corridors aériens dédiés jusqu’en Méditerranée centrale. Son autonomie en vol et la performance de ses capteurs en font un atout pour l’opération IRINI. Cette mission permet d’envisager un haut niveau de surveillance notamment dans ce cas de vol combiné d'un Reaper avec un AWACS, deux vecteurs parfaitement complémentaires. Les données ainsi recueillies sur les trafics maritimes et aériens dans la zone sont transmises aux responsables de l’opération, qu’ils soient nationaux ou alliés.
Les 5 et 10 juin un Falcon 50 a effectué des vols en soutien direct d'IRNI. Parti de la base aéronautique navale de Hyères, le Falcon 50 a effectué à chaque fois environ 3 heures de vol au nord des côtes libyennes. Avion de surveillance et d’intervention maritime, le Falcon 50 se prête particulièrement à ce type d’opération.
EUROPE DU NORD ET DE L’EST – MISSION LYNX 9
Dans le cadre de la mission LYNX 9 en Estonie, le détachement français a reçu au camp de Tapa les visites des Généraux de corps d’armée (GCA) Christian Jouslin de Noray, directeur central de la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (DC SIMMT), et Vincent Guionie, commandant des forces terrestres (COM FT).
Les 01er et 02 juin 2021, la visite du GCA Christian Jouslin de Noray, avait pour but de confronter les stratégies de maintenance aux réalités du terrain et de constater les conditions dans lesquelles s’effectue le soutien au sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) déployé aux côtés des Britanniques au sein des forces armées estoniennes. Le GCA Jouslin de Noray s’est tout d’abord rendu à Tallinn pour rencontrer les responsables estoniens et britanniques en charge de l’équipement et du soutien des forces armées permettant de comparer leurs procédures respectives et d’établir des perspectives d’interopérabilité et de soutien mutuelles. Sur le camp de Tapa, il s’est vu présenter l’élément de soutien national (ESN) et des tests d’interopérabilité avant d’échanger avec le personnel. Lors de son discours à l’ensemble du personnel, il a rappelé aux militaires l’importance de se préparer à la haute intensité dans le domaine du maintien en conditions opérationnelles des matériels terrestres.
Le 04 juin 2021, le GCA Vincent Guionie s’est rendu à Tapa, accompagné par son homologue britannique le lieutenant général Ralph Wooddisse, commander of field army. Après avoir rencontré les autorités militaires britanniques, le GCA Guionie s’est entretenu avec les différents commandants de la force estonienne et notamment le major général Indrek Sirel, deputy chief of Defence. Les deux généraux ont terminé leur visite par une démonstration tactique franco-britannique impliquant l’ensemble des composantes du SGTIA à dominante blindée. Cette séquence a permis au GCA Guionie d’évaluer les capacités d’interopérabilité interalliés des forces terrestres. Cette visite a eu lieu peu de temps après la signature d’une « vision commune » entre le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) et son homologue britannique pour renforcer la dynamique franco-britannique initiée lors des accords de Lancaster House en 2010 et mettre en œuvre des pistes de coopérations bilatérales. « Cette mission LYNX s’inscrit dans la vision stratégique du CEMAT et notamment dans la préparation des soldats au combat de haute intensité » a conclu le GCA Guionie.
EUROPE DU NORD ET DE L’EST – ATLANTIQUE
La 50e édition de l’exercice BALTOPS rassemble du 6 au 18 juin en mer Baltique 18 nations alliées et partenaires de l’OTAN dont la France, représentée cette année par le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison, le bâtiment de base de plongeurs démineurs (BBPD) Vulcain et le Chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède.
Tout au long de l’exercice, une quarantaine d’unités maritimes tachera de renforcer leur interopérabilité à travers de nombreux entraînements allant de la défense aérienne à la guerre sous-marine en passant par des opérations amphibies et des manœuvres de guerre des mines. Un des objectifs de l’exercice sera d’assurer la liberté de navigation dans la zone en menant plusieurs manœuvres tactiques d’entraînement. Pour la première fois, la dimension cyber, propre aux conflits modernes, sera pleinement intégrée à l’exercice pour permettre aux forces de renforcer leurs savoir-faire en la matière.
TERRITOIRE NATIONAL – OPÉRATION RÉSILIENCE
Dans le cadre de l’opération RÉSILIENCE, les Armées restent résolument engagées dans la mise en œuvre de la stratégie vaccinale du gouvernement.
Sur le front de la vaccination, les Armées mettent en œuvre ou contribuent à la mise en œuvre de centres de vaccination :
Le Service de santé des armées (SSA), au sein des Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) de Laveran (Marseille), Sainte-Anne (Toulon), Legouest (Metz), Bégin (Saint-Mandé), Robert Picqué (Bordeaux), Percy (Clamart) et Clermont Tonnerre (Brest) et de l’École militaire de Santé de Lyon Bron, procède à la vaccination contre la COVID-19.
À Olivet, Mérignac et Dijon, les Armées assurent l’accueil, le filtrage la direction et le soutien logistique de Pôles militaires de vaccination (PMV).
Au 9 juin, plus de 388 000 Français ont reçu une dose de vaccins au sein des HIA ou des PMV.
En Guyane, un Module militaire de réanimation (MMR) armé par 52 militaires, médecins, infirmiers, aides-soignants du Service de santé des armées (SSA) et du Régiment médical (RMED) de l’armée de Terre est déployé au sein du Centre hospitalier de Cayenne (CHC). D’une capacité de 10 lits, il représente un tiers de la capacité d'accueil en réanimation du CHC et accueille actuellement 8 patients en état de réanimation.
Sources : Ministère des Armées
Droits : EMA