Permanence des opérations.
Ce premier semestre a été marqué par la mort du 1ère classe Mickaël Poo-Sing, du maréchal des logis Damien Noblet et du brigadier Michael Chauwin, suite à l’explosion qui a frappé le 12 avril leur véhicule de l’avant blindé au Nord du Mali. Les trois soldats appartenant au 511e régiment du train d’Auxonne ont donné leur vie en s’engageant dans la lutte contre les groupes armés terroristes et pour assurer la protection de la France et des Français.
Barkhane maintient un rythme opérationnel élevé et a dépassé le nombre de 200 opérations cumulées. La grande majorité se fait avec ses partenaires le long des frontières communes lieux privilégiés des infiltrations terroristes et des trafics en tout genre. Elles se font en coordination avec la MINUSMA lorsqu’elles concernent le territoire malien. Cela se traduit par des opérations conjointes transfrontalières (OMCT) dont les plus récentes sont Gabi (février-mars 2016), Siham (mai-juin 2016). Elles témoignent de la bonne dynamique du partenariat G5 Sahel dont la dernière réunion des chefs d’état-major s’est tenue à Bamako le 26 mai en présence du CEMA français.
Barkhane mène également des opérations quotidiennes avec les forces armées maliennes et nigériennes en patrouilles ou lors d’opérations de plus grande envergure (Ossau, Iraty, La Madine, Scorpion) dans les régions du centre du Mali ou du Nord Niger. Les opérations françaises se succèdent également au Nord du Mali afin de neutraliser les capacités terroristes qui visent à empêcher la mise en œuvre de l’accord de paix, mais également pour soutenir les programmes de développement et d’aide à la population.
Barkhane, un théâtre ou adaptation et innovation sont indispensables
Compte tenu de l’immensité de sa zone d’action et du nombre de moyens comptés, Barkhane s’adapte en permanence afin de maintenir la fréquence de ses opérations, varier ses engagements ou encore optimiser la fulgurance de ses modes d’action. C’est ainsi que l’opération se dote progressivement de nouveaux moyens pour lutter contre la menace d’engins explosifs improvisés avec, notamment, l’arrivée de VAB Ultima ou Souvim. C’est ainsi, également, qu’elle développe des modes d’action pour s’affranchir des élongations en réalisant par exemple des ravitaillements en vol de ses hélicoptères Caracal de nuit ou en faisant des livraison aériennes nocturnes. La force expérimente aussi de nouveaux matériels avec l’arrivée du lance-roquette unitaire (LRU) et de Quads. Enfin, grâce au soutien fourni dans le domaine logistique et du renseignement par ses alliés, notamment américains, espagnols et allemands, Barkhane bénéficie de plus de souplesse pour réarticuler ses moyens quand cela est nécessaire.
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Sources : Ministère des Armées