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La protection du territoire national et de ses habitants s’inscrit pour les armées dans le cadre du renforcement de la fonction stratégique protection. Depuis les attentats survenus à Paris l’an dernier et dans le contexte sécuritaire actuel, le dispositif de protection a été renforcé et adapté, dans l’Hexagone et outre-mer. En mer comme à terre, par les approches maritimes, depuis le littoral jusqu’à la haute mer, la Marine participe activement à la protection du territoire national grâce à un dispositif permanent et polyvalent mobilisant l’ensemble de ses unités. La Défense maritime du territoire (DMT) s’étend ainsi par couches successives du littoral à la haute mer, avec une vigilance toute particulière accordée à l’interface des milieux terrestres et aéromaritimes.
La DMT répond aux objectifs de défense nationale, elle constitue le pendant militaire de l’action de l’État en mer (AEM) qui vise au maintien de l’ordre et à la sauvegarde des biens et des personnes. Les unités de la Marine nationale, dont celles de la gendarmerie maritime, assurent en permanence la surveillance des approches maritimes dans le cadre aussi bien de l’AEM que de la DMT, afin d’assurer le long des façades maritimes françaises le continuum terre-mer et défense-sécurité. La DMT forme donc avec l’AEM la « Posture permanente de sauvegarde maritime » : la PPSM.
Près de 3 700 marins sont ainsi engagés dans le cadre de la posture permanente de sauvegarde maritime et de la protection du territoire national et de ses approches en métropole et outre-mer. 2 000 d’entre eux sont déployés en permanence pour surveiller, renseigner et agir avec pour finalité d’apporter des réponses opérationnelles immédiates en cas de gestion d’une crise majeure en mer. 3 700 marins, c’est près de 10 % de l’ensemble des effectifs de la Marine nationale, un effort important et continu.
Le volet maritime du terrorisme
La Marine joue un rôle central dans la lutte contre les menaces terroristes en mer comme à partir de la mer. Elle est notamment chargée en mer du contrôle des navires pouvant constituer des menaces terroristes. Lorsque nécessaire, la Marine participe à la mise en œuvre des forces d’intervention spécialisées (commandos, médecins urgentistes, marins-pompiers…), ainsi qu’à la gestion de crise et à l’élaboration des situations tactiques. Dans les cas extrêmes, et dans le cadre du plan Pirate-Mer, la Marine agit conjointement avec le GIGN auquel elle apporte son expertise du milieu. À ce titre, la Marine travaille, dans un cadre interministériel et avec tous les acteurs concernés, aux évolutions à apporter dans le traitement de la menace terroriste. De nouvelles dispositions ont ainsi été testées lors de l’exercice Esterel 2016.
Pour en savoir plus :
Sources : Ministère des Armées
