Lancée le 1er août 2014, Barkhane est une opération conduite par les armées françaises dans la Bande sahélo-saharienne. Elle repose sur une approche régionale fondée sur le partenariat avec les pays du G5 Sahel pour lutter contre les Groupes armés terroristes.
Constituée de 3500 militaires français, la force Barkhane a réalisé près de 20 opérations multipartites ces six derniers mois. Complémentaire de la coopération bilatérale et multilatérale mise en œuvre dans Barkhane, des opérations visant à épuiser les capacités de manœuvre des Groupes armés terroristes (GAT) sont menées dans le nord de la Bande sahélo-saharienne. L’opération Vignemale a ainsi mobilisé plus de 1000 soldats français au nord du Mali et du Niger sur l’ensemble du mois de novembre. Ces deux zones d’actions ont amené la force Barkhane à employer des modes opératoires spécifiques en adéquation avec le terrain et la menace.
Regroupés depuis le mois de février 2014 au sein d’un cadre institutionnel baptisé « G5 Sahel », la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina-Faso ont décidé de répondre aux défis sécuritaires et à la menace terroriste transfrontalière en coordination et avec l’appui avec les forces françaises.
L’opération est caractérisée par une logique de fusion et de partage des moyens qui étaient dévolus jusqu’alors à des opérations distinctes (Serval au Mali, déclenchée en 2013 et Epervier au Tchad, déclenchée en 1986).
La présence des forces françaises est maintenue au Mali comme au Tchad, mais les moyens présents dans ces pays sont désormais mutualisés et les zones d’engagement étendues à l’ensemble de la BSS.
Les missions de la force Barkhane sont les suivantes :
Outre une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 5 drones et une dizaine d’avions de transport, l’opération Barkhane regroupe 3000 militaires, répartis sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad).
Depuis ces deux points d’appui permanent, des détachements sont déployés sur des bases avancées temporaires (BAT). L’emploi de l’ensemble des moyens aériens – hormis les moyens des détachements de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT), ainsi que les aéronefs des forces spéciales – est planifié depuis Lyon par le JFACC AFCO (Joint Force Air Component Command – Commandement de la composante air de la force interarmées de l’Afrique centrale et de l’ouest).
Rappelons que le sergent-chef Alexis Guarato, du commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10), a succombé le 26 novembre aux blessures engendrées par l’explosion d’une mine lors d’une mission de reconnaissance motorisée qu’il menait le 13 octobre dernier avec deux camarades dans le Nord du Mali.
Sources : Ministère des Armées