Dans le cadre de l’avant-projet sommaire du porte-avions de nouvelle génération (PA-Ng) notifié en mars 2021, la Direction générale de l’armement (DGA), maître d’ouvrage du programme, poursuit ses travaux sur les performances du futur porte-avions. En avril, la DGA a procédé à des essais de manœuvrabilité de la maquette du PA-Ng au lac de Castillon (Alpes de Haute-Provence).
Durant trois semaines, les ingénieurs et techniciens des centres d’expertise et d’essais de DGA Techniques hydrodynamiques et DGA Techniques navales, ont mené une campagne d’essais de manœuvrabilité de la maquette du futur porte-avions sur le lac de Castillon, moyen d’essais de DGA Techniques navales. Objectif : mesurer les performances de giration, de tenue de cap et de stabilité de la maquette du PA-Ng sur un plan d’eau suffisamment étendu.
Ces essais font suite aux simulations numériques, aux essais de résistance à l’avancement, aux essais d’autopropulsion et aux essais de performances propulsives des hélices menés au centre d’expertise et d’essais de DGA Techniques hydrodynamiques, situé en Normandie.
De la simulation numérique aux essais maquette
Pour réaliser ses essais, la DGA a recours à la fois à la simulation numérique et aux essais sur maquette.
La simulation numérique permet la levée des risques avant d’investir dans la fabrication de la maquette. Toutefois, la simulation numérique ne permet pas d’obtenir la physique complète des phénomènes, c’est pourquoi des essais doivent être menés en conditions réelles.
Longue de dix mètres, la plate-forme testée comprend trois lignes d’arbres, deux quilles antiroulis, deux paires de stabilisateurs et deux safrans latéraux. Elle est équipée de moteurs de propulsion, d’actionneurs de gouvernails, de systèmes de trajectographie et d’un système de contrôle lui permettant de réaliser de manière autonome toutes les manœuvres du navire en similitude de son comportement à la mer.
Une performance essentielle du futur porte-avions est notamment sa capacité à effectuer des manœuvres de demi-tour rapides tout en conservant des attitudes de gite compatible de la sécurité de la plate-forme, de la mise en œuvre des aéronefs et des systèmes d’armes.
Ainsi, après avoir activé et braqué les safrans à des angles divers, regardé les performances de giration, simulé des arrêts d’urgence, mesuré les performances d’accélération ou provoqué des avaries du safran ou de la ligne d’arbre, l’analyse des résultats préliminaires confirme les bonnes performances manœuvrières de la maquette.
Sources : Ministère des Armées