Située à 24 heures de vol depuis Paris, la Polynésie française regroupe 118 îles couvrant une superficie comparable à l’Europe. C’est au cœur de cet environnement qu’évoluent les Forces armées en Polynésie française (FAPF) et, en son sein, le détachement air (DA) 190.
« Protéger la Polynésie et les Polynésiens, ainsi que nos ressortissants dans la zone Asie-Pacifique, et affirmer notre souveraineté, comme la place de la France, dans cette partie du monde essentielle à notre prospérité », telle est la mission des FAPF, dirigées par le contre-amiral Jean-Mathieu Rey.
Ici, les Aviateurs ne représentent que 10 % de l’effectif total des FAPF. Le détachement air (DA) 190 est la seule formation administrative rattachée à l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) en Polynésie française. « Même si nous ne sommes pas si nombreux, notre rôle est essentiel et nous nous inscrivons pleinement dans les missions qui nous sont données par le ComSup (Commandant supérieur), le contre-amiral Rey », partage le lieutenant-colonel Didier, commandant du DA 190.
En son sein, le détachement air compte deux unités opérationnelles. L’escadron de transport (ET) 82 « Maine, d’une part, et l’escale aérienne militaire (EAM). L’ET 82 assume des nombreuses missions au profit de la Polynésie française. Dès le début de l’opération Résilience, visant à lutter contre la crise sanitaire de la Covid-19, il fut la première unité sollicitée pour les évacuations de malades des autres îles de Tahiti. Les capacités logistiques et tactiques du Casa lui permettent de réaliser de nombreuses missions, en complément des moyens déployés par la Marine nationale. La soute de l’appareil est un atout non-négligeable. Environ toutes les trois semaines, l’escadron assure la relève du personnel. Le reste du temps, il réalise des missions de transport programmées ou urgentes.
L’EAM, quant à elle, soutient l’ET pour les opérations de chargement et de déchargement du fret. Il s’agit de la seule escale militaire implantée sur le territoire. Les relèves sont constantes, tous les quatre mois. « Nous avons un effectif de sept personnes avec les mêmes missions qu’en métropole mais sur une échelle plus restreinte et avec une capacité limitée, explique le major André, chef de l’EAM. Quand il y a des gros porteurs comme des A330 Phénix de l’armée de l’Air et de l’Espace, les opérations d’escale se déroulent du côté de l’aéroport civil. Nous assistons les compagnies pour l’accueil des passagers et nous nous assurons du bon suivi du fret et des bagages ».
Sources : Ministère des Armées