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PME-Défense – L'avis d'un acteur de terrain : le COMBdD

Mise à jour  : 27/11/2012 - Direction : DICOD

Nous avons recueilli le témoignage du Colonel Christophe Mallassinet, qui a pris le commandement de la Base de Défense de Rennes en juin 2011, sur sa relation avec les PME dans ses achats hors armement.

SGA/Com : A quel échelon les commandements de Base de Défense (COMBdD) interviennent-ils dans la chaîne achats du ministère de la Défense ?

En tant que RUO (responsable d’unité opérationnelle), le COMBdD détient une part de responsabilité dans la fonction « achats » du ministère. Il dispose des ressources accordées à son UO. Il définit les besoins en soutien à satisfaire et peut donc faire appel, dans certains cas, à des entreprises extérieures. Néanmoins, cette part directe est assez faible. En effet, une grosse partie du budget "Administration Générale et Soutiens Communs" de la Base de Défense  est consommée par le paiement des contrats (entretien des locaux, maintenance de l’infrastructure, etc.) d’une part et des dépenses  incompressibles (énergie, transports, frais de déplacement) d’autre part.

SGA/Com : Comment opérez-vous avec les PME-PMI ?

J’identifie trois modes d’actions. Tout d'abord, les cartes achats qui permettent aux acteurs locaux de réaliser certaines dépenses dans le tissu local. Les montants attachés à ces cartes sont cependant relativement faibles.
Deuxième mode d'action, la fonction achats du groupement de soutien de la Base de Défense (GSBdD) : le chef de groupement est RPA, représentant du pouvoir adjudicateur (jusqu’à concurrence d’un marché passé selon la procédure adaptée – MAPA – soit 130 000€ HT aujourd’hui), ce qui donne une capacité de faire face à un besoin ponctuel non couvert par un marché. Ce dispositif est cependant peu utilisé car les marchés passés par les principaux acheteurs du ministère (pour une BdD : PFAF, ESID, DIRISI) couvrent une part toujours plus grande des besoins.
Dernier mode d'action, les contrats : ceux-ci sont préparés et passés au profit des Bases de Défense (BdD) par les acheteurs du ministère de la Défense (RPA). Beaucoup sont passés au niveau zonal voire national. Mais souvent – surtout vrai pour les activités qui impliquent  la présence régulière de personnes sur place (ménage, espaces verts, etc.) – ces marchés sont allotis de telle sorte que les entreprises locales peuvent plus facilement répondre aux appels d’offre. De manière indirecte, la BdD, qui consacre plusieurs millions d’euros à ces marchés, contribue donc à l’irrigation des PME.

SGA/Com : En tant qu'acteur de terrain, que vous apportent ces rencontres territoriales organisées par la Mission achats du ministère ?

J'ai participé avec certains de mes collaborateurs à la rencontre du 1er mars 2012 à Rennes. Cette journée très instructive a permis aux acteurs du ministère – dont la BdD – de présenter le rôle de chacun dans le processus des achats, d'expliquer la nouvelle organisation de la Défense et d'informer les acteurs économiques (entreprises, institutionnels) des nouveaux modes de fonctionnement en vigueur au sein de la Défense.

      

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Sources : SGA
Droits : Mindef/SGA