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Le cycle vertueux de la mécanique à 5 temps

Mise à jour  : 10/03/2015 - Auteur : COL Conégéro, LTN Facchin - Direction : DICOD

L’armée de Terre doit mettre à la disposition du CEMA des unités capables d’assurer d’armer l’échelon national d’urgence, les projections fixées et de participer aux missions intérieures. Pour honorer le contrat, la vie des régiments est inscrite dans un "cycle à cinq temps". Une planification offrant un équilibre entre déploiements intérieurs et extérieurs, préparations opérationnelles et vie personnelle. 

Ce cycle a le mérite de pouvoir absorber les aléas de programmation (ex. déclenchement de l’opération SERVAL) sans que l’équilibre général de la préparation opérationnelle ne soit remis en cause. « Pour un fonctionnement harmonieux des forces, il faut des points de repères réguliers », annonce le colonel Didier Jamme, chef du bureau programmation au commandement des forces terrestres (CFT). Cinq grandes périodes ont été identifiées sur un cycle de base arrêté à 24 mois (cf. schéma). Ce cycle se répète une seconde fois pour faire un référentiel global de 48 mois dans lequel a été défini un parcours de préparation opérationnelle qui permet aux unités d’acquérir les fondamentaux pour faire face à tous types de situation. « Pour favoriser une équité entre les brigades, le CFT a inscrit ces périodes dans un cycle de vie. Réparties sur des tranches annuelles, elles se succèdent dans un cercle vertueux permettant une visibilité sur le futur », ajoute le colonel Jamme. Une fois les missions données par le CFT, l’organisation interne des brigades se met en marche. « La brigade est le dernier échelon de responsabilité pour la désignation des hommes qui honoreront le contrat opérationnel », souligne le général Hervé Gomart, commandant la 3e brigade légère blindée (3e BLB). Les brigades sont responsables de l’efficacité des régiments devant le commandement des forces terrestres. Pour cela, elles doivent tenir compte des unités déjà déployées, de la préparation opérationnelle générique (décentralisée puis centralisée) et spécifique (mise en condition avant projection), et faire en sorte qu’une partie des parcours réalisés dans les centres d’entraînement spécialisés puisse servir de MCP. Dans le cas d’un engagement de l’ENU, les brigades doivent veiller à maintenir le cycle de préparation sans sacrifier une unité au profit d’une autre qui serait d’alerte. Cette planification implique un dialogue permanent, parfois soumis à l’arbitrage entre le CFT, les brigades et les régiments. « Le contrat opérationnel d’aujourd’hui est tenable, assure le général Gomart. Avec des moyens de plus en plus comptés, la difficulté majeure est d’avoir suffisamment d’équipements en France pour pouvoir préparer nos soldats. Les régiments ne sont pas autonomes en termes de véhicules, et l’effort en maintenance et en disponibilité est concentré sur les équipements projetés sur les théâtres d’opérations. Les réductions d’effectifs n’impactent pas lourdement les capacités de projections. L’équilibre d’aujourd’hui est fragile mais tenable. »

 

Cycle vertueux de la mécanique à 5 temps (format jpg, 369.57 KB).

Les opérations extérieures et missions intérieures (format jpg, 849.96 KB).


Sources : Ministère des Armées
Droits : Armée de Terre 2015