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Amerrissage de nuit au large de Calvi : un important dispositif de secours déclenché

Mise à jour  : 11/03/2021 - Auteur : armee de l Air et de l Espace - Direction : DICOD

Vendredi dernier, en début de soirée, le centre en route de la navigation aérienne Sud-Est (CRNA) communique à l’Air Rescue Coordination Center (ARCC) Lyon l’information d’un avion de tourisme en difficulté au-dessus de la Méditerranée. Une panne moteur contraint le pilote à réaliser un amerrissage nocturne, à 50 km au nord-ouest de Calvi. Rapidement, d’importants moyens aériens sont déclenchés pour secourir les naufragés, dont un hélicoptère Puma de l’armée de l’Air et de l’Espace et un hélicoptère Dragon 2B de la Sécurité civile.

                     

Il est 18h, ce vendredi 5 mars, lorsque le Centre de détection et de contrôle (CDC) de Lyon identifie un aéronef en difficulté sur ses écrans radar, qui tente de rejoindre Calvi, avec trois passagers à bord. Cette information est transmise à l’ARCC Lyon. Les opérateurs suivent l’aéronef sur les écrans radar puis le perdent au large de Calvi. Ils signalent instantanément la perte de contact radar au Centre national des opérations aériennes (CNOA) et demandent l’ouverture d’une opération Search and Rescue (SAR). Compte tenu de la localisation de l’événement en secteur maritime, l’ARCC Lyon délègue la conduite de l’opération SAMAR (sauvetage aérien maritime) à la préfecture maritime de la Méditerranée, identifie la zone probable d’accident et propose l’engagement de plusieurs moyens aériens.

Le Dragon 2B de la Sécurité civile est contacté pour participer à l’opération de recherche et de sauvetage, mais celui-ci préconise l’emploi d’une machine militaire techniquement mieux stabilisée pour la manœuvre délicate d’hélitreuillage. La haute autorité de défense aérienne (HADA) au CNOA, qui suit l’opération de sauvetage depuis Lyon, décide donc de déclencher le Puma d’astreinte de l’escadron d’hélicoptères 01.044 de Solenzara, spécialisé dans les opérations SAR, pour secourir les naufragés. L’équipage prend immédiatement les dispositions nécessaires et permet au Puma de décoller moins d’une heure après l’alerte. « Dès l’officialisation de la mission, toute la chaîne d’astreinte sur la base aérienne 126 a été déclenchée. Nous n’aurions pas pu réaliser la mission sans l’aide des mécaniciens, de l’équipe plateforme et des contrôleurs aériens », souligne le capitaine Vincent, un des pilotes de la mission.

En parallèle, un Mirage 2000C de la Police du ciel décolle de la base aérienne d'Orange sur ordre de la HADA, moyen le plus rapide pour rejoindre la position estimée des trois naufragés. Arrivé à 18h55 sur zone, il ne tarde pas à repérer le canot de sauvetage. La décision est prise de maintenir le M2000C jusqu’à la limite de son autonomie carburant afin de les rassurer en leur faisant comprendre qu’elles avaient été localisées et que les secours étaient en route.

Vers 20h, alors que l’hélicoptère de la Sécurité civile est présent sur les lieux depuis quelques minutes, et conformément à ses préconisations, le Puma arrive sur zone avec une équipe de sauveteurs constituée du personnel médical et de plongeurs embarqués. À l’issue d’une rapide évaluation de la situation, il est décidé de larguer les deux plongeurs à distance du canot pour éviter le chavirement de l’embarcation par le souffle du rotor de l’hélicoptère. Ils rejoignent ainsi à la nage les victimes choquées et transies de froid, les rassurent, et commencent un rapide bilan des blessures afin de définir un moyen d’extraction adéquat. Si les deux premiers passagers ne présentent pas de lésions graves, le dernier se plaint de douleurs dorsales. Les plongeurs doivent alors réaliser une procédure civière, particulièrement complexe de nuit, qui implique une parfaite coordination avec le treuilliste. « Nous sommes habitués à des interventions de sauvetage maritime, entre quinze et trente par an environ, mais celle-ci était particulièrement singulière. Ce n’est pas tous les jours, et heureusement, qu’un avion tombe à la mer ! » ne manque pas de mentionner le capitaine Vincent.D’une mission SAR OACI, c’est-à-dire de recherche et sauvetage au profit de tout aéronef civil ou militaire en détresse, l’opération s’est transformée en SECMAR (secours maritime).

Une fois les trois naufragés hélitreuillés à bord du Puma, ils sont pris en charge par le reste de l’équipage pour un bilan médical. Les soins prodigués ont permis aux victimes de supporter au mieux le temps de transit jusqu’à l’hôpital d’Ajaccio, où elles sont arrivées vers 21h15 et ont pu bénéficier d’une assistance médicale complète. « Les victimes ont pu rentrer chez elles dès le lendemain à notre grand soulagement. C’est toujours une grande satisfaction que de pouvoir aider la population lors de telle mission », confie le capitaine Vincent.

                    


Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace