Le 1er Régiment d’Hélicoptères de Combat (1er RHC) a, comme ses frères d’armes, participé à l’opération Sentinelle entre mars et avril 2015 en Ile-de-France. Pour honorer son mandat, il devait constituer un Etat-Major Tactique (EMT) et une section élémentaire PROTERRE.
La constitution d’une unité élémentaire est un défi
Comme tous les régiments de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), le 1er RHC est composé en majorité de cadres et il n’existe pas à proprement parler d’unité PROTERRE. De fait, l’unité fût composée d’aides-mécaniciens aéronautiques, de secrétaires et d’agents d’exploitation secondés par des BSAT (brevet de spécialité de l’armée de Terre) aéronautiques, tous formés aux missions communes de l’armée de Terre. Déployée en renfort au sein d’une compagnie d’infanterie armée par le 1er régiment d’infanterie (1er RI), cette section a eu en charge la protection de l’institut Rothschild situé dans le 12éme arrondissement de Paris. Tout au long de son détachement, elle a ainsi rassuré et protégé les résidents de cette prestigieuse institution.
S’adapter, seconde nature des aérocombattants
Avec des délais de déclenchement particulièrement courts, la mise en place d’un EMT a constitué un véritable challenge pour ces militaires qui n’avaient jamais expérimenté le commandement d’unités appartenant à d’autres armes mis à part durant l’opération extérieure SERVAL au Mali.
La mission dévolue à l’EMT OUEST comprenait la protection de personnes situées sur plus de 40 sites répartis sur les départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine.
Ainsi, il a fallu composer avec les contraintes dues aux élongations de zone, à une circulation parisienne légèrement plus dense que les pistes africaines et aux nombreuses demandes des responsables de sites, défis que le 1er RHC a toujours réussi à relever.
Les différentes communautés rencontrées ont été unanimement satisfaites de la présence des militaires au béret azur et de nombreux témoignages de reconnaissance ont été récoltés par les patrouilles en faction.
De même, les forces de l’ordre avec lesquelles l’unité a travaillé ont particulièrement apprécié l’aide apportée par les militaires.
Un échange fructueux entre l’EMT OUEST et l’Etat-major de la DDSP (Direction Départementale de la Sécurité Publique) des Yvelines a même été organisé afin de pouvoir mieux coordonner les actions entre la force Sentinelle et les patrouilles de la police nationale dans la zone de responsabilité.
Du ciel, vers la Terre
Béret bleu mais treillis vert, l’ALAT prouve qu’elle est bien une composante de l’armée de Terre. Arme de contact par essence, elle a encore une fois démontré qu’elle pouvait accomplir un certain nombre de missions où l’hélicoptère n’est pas forcément nécessaire. L’engagement sur le territoire national devant perdurer, l’ALAT reviendra apporter sa contribution à l’édifice et les prochaines échéances sont d’ores et déjà planifiées. Elle illustre avec un éclairage nouveau, les paroles de son chant « l’azur de nos bérets » : « Secourir, appuyer, en toute circonstance, équipage de l’ALAT au service de la France ».
Sources : Ministère des Armées
Droits : Armée de Terre 2015