Des navires qui permettront de projeter des forces de police et de gendarmerie, porter assistance à la population, lutter contre les incendies, transporter des marchandises… Cela sera possible d’ici à 2015 avec les B2M ! Des bâtiments multi-missions cruciaux pour la surveillance et la protection de nos espaces maritimes en Outre-Mer, très attendus par nos forces.
Pas un, ni deux, mais bien trois exemplaires du B2M ont été commandés aux industriels français Piriou et DCNS en décembre 2013. Un marché global d’une durée de plus de huit ans, qui couvre aussi bien les études, la construction que le maintien en condition opérationnelle. Objectif : remplacer trois bâtiments de transport léger actuellement déployés en Outre-mer, qui vont être prochainement retirés du service et désarmés. « Un premier bateau est déjà en construction et devrait être livré en 2016 en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa. Les deux autres suivront en 2016 pour les Antilles (Fort de France) et la Polynésie française (Papeete) », explique Chantal Péchoux, manager B2M à la DGA.
Leurs missions ? « Assurer l’ensemble des actions de l’État en mer : la surveillance et la protection des intérêts français dans les zones économiques exclusives (ZEE), la sauvegarde et l’assistance au profit des populations notamment en cas de catastrophes naturelles, la projection de forces de police ou de gendarmerie dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale, le narcotrafic, la piraterie ou encore la police des pêches », poursuit-elle.
Une large palette d’équipements
Quels sont les points forts de ces futurs B2M ? D’abord, leur robustesse et leur endurance : avec une longueur de 65 m, une largeur de 14 m et un tirant d’eau de 4,2 m, ils ont un design qui s’inspire des navires de soutien à l’offshore (ex : plateformes pétrolières ) et peuvent atteindre la vitesse de 13 nœuds. Ensuite, leur autonomie : ils sont capables de naviguer 250 jours par an et permettent des opérations de 30 jours sans ravitaillement avec 40 personnes à bord. « Mais là où ils font toute la différence, c’est avec leur plate-forme multi-missions qui font d’eux de véritables "couteaux suisses"de la marine nationale », tient à souligner Chantal Péchoux
La palette des équipements des B2M est en effet très large et en autre :
- un pont d’une surface importante pour stocker des conteneurs, et véhicules 4x4 ;
- une grue de 17 t pour manutentionner seul ses conteneurs et son embarcation de servitude ;
- des capacités importantes pour stocker et délivrer de l’essence, du gazoil, de l’eau douce… ;
- une infirmerie pouvant accueillir jusqu’à trois personnes hospitalisées ;
- un treuil pour porter assistance et remorquer des navires en difficulté ;
- une embarcation de 8 m pour débarquer personnels et fret ;
- un dispositif de lutte contre les incendies et des canons à eau d'assistance;
- deux embarcations rapides pour projeter des forces de police ;
- une capacité de réaliser des opérations d’hélitreuillage ;
- une passerelle panoramique avec une visibilité à 360° pour une surveillance optimale ;
- de solides moyens de communication ;
- la possibilité de mettre en œuvre des plongeurs via une plateforme spécifique ;
- une capacité de poser un hélicoptère léger sur le pont en mesures conservatoires.
Autant de possibilités de missions et d’usages sur un espace si compact et si contraint, c’est sûre, c’est du jamais vu !
Sources : Ministère des Armées