Ce matin, elle décrochait le bronze sur l’épreuve de ski alpinisme. Demain on la retrouvera avec l’équipe médicale le long de l’épreuve de biathlon. Valentine Malavoy est médecin principal à l’antenne médicale de Chamonix. Cette passionnée de ski alpinisme, arrive à conjuguer son sport et son métier de médecin. Interview.
Ce matin vous avez remporté la médaille de bronze à l'épreuve de ski alpinisme. Comment s’est déroulée votre course ?
Le parcours était bien tracé. C’était un parcours d’environ 13 kilomètres. Il y a eu un gros boulot de la part de l’organisation, en particulier de l’EMHM, pour dessiner ce parcours. Dommage qu’il y ait eu beaucoup de brouillard : on n’a pas pu profiter de la vue magnifique sur le massif du Mont Blanc. Mais c’était aussi un parcours très technique, avec des dénivelés positifs et négatifs de 1370 mètres, et de nombreux passages à pied. Il fallait rester concentrée, pour ne pas commettre d'erreur et perdre du temps.
Avec moi, j’avais les deux grandes favorites : la française Laëtitia Roux et l’italienne Gloriana Pellissier. Laëtitia Roux est leader de la coupe du monde. Elle est extrêmement forte ! Je me suis lancée dans la course en me disant « je ne décrocherai pas la première place, mais on ne sait jamais, je peux peut-être espérer une deuxième ou une troisième place ». Je voulais monter sur le podium. J’ai décroché le bronze, et j’en suis très fière !
Comment arrivez-vous à conjuguer votre passion le ski et votre métier de médecin ?
Ce n’est pas toujours évident. Le point positif pour un médecin militaire, par rapport à un médecin civil, c’est que l’armée nous oblige à faire du sport. Cela développe de nombreuses qualités comme l’endurance et la concentration… Mais la pratique du ski alpinisme prend pas mal de temps, je ne peux pas m’entrainer comme je le voudrais. C’est mon point faible par rapport aux deux premières. Elles bénéficient d’un entrainement beaucoup plus pro. Mais on n’a pas le même métier. Si j’allais m’entrainer tout le temps mon chef ne serait pas content ! (rires)
Comment va s’organiser le reste de ta semaine sur les Jeux ?
Je participe également au soutien médical sur les Jeux. Je suis médecin du sport. C’est la base de mon métier, que d’aller faire du soutien médical aux sportifs. Toute la semaine je vais me déplacer sur les différents sites, où auront lieu les épreuves. C’est très sympa, car je connais quelques uns des athlètes, et puis c’est l’occasion d’aller encourager des sportifs de haut niveau qu’on voit d’ordinaire à la télé, même si j’en ai déjà reçu certains en consultation... C’est intéressant d’échanger avec eux, sur la manière dont ils vivent leur saison, leur entraînement. Souvent on les considère comme des extra-terrestres, mais ils restent des êtres humains. Hier j’étais heureuse de défiler avec eux lors de la cérémonie d’ouverture. Nous étions tous sur le même pied d’égalité, même s'il y en a quelques uns qui sont plus connus que les autres !
Sources : Ministère des Armées