Femmes de la défense aujourd'hui

Le 8 mars, de nombreux pays à travers le monde célèbrent la journée internationale de la femme. Retour sur l’origine et l’histoire de cette journée.

« À l’occasion de la Journée internationale de la femme, nous nous souvenons des femmes qui, dirigées par des femmes dans le cadre de syndicats, ont réclamé à cette date, il y a plus d’un siècle, de meilleures conditions de travail, la paix et du pain, et nous leur rendons hommage. Leur appel reste valable aujourd’hui. » Comme le souligne Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’ONU Femmes, la Journée internationale de la femme est apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle, en Amérique du Nord et en Europe.

L’année 1909, marque une étape importante. Conformément à une déclaration du Parti socialiste américain, la première Journée nationale de la femme est célébrée sur l’ensemble du territoire des États-Unis le 28 février. En 1910, l’Internationale socialiste réunie à Copenhague (Danemark) instaure une Journée de la femme, de caractère international, pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour aider à obtenir le suffrage universel des femmes. L’année suivante,  la Journée internationale de la femme est célébrée pour la première fois, le 19 mars, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse, où plus d’un million de femmes et d’hommes assistent à des rassemblements. Une semaine après, le 25 mars, le tragique incendie de l’atelier Triangle à New York coûte la vie à plus de 140 ouvrières, pour la plupart des immigrantes italiennes et juives. Cet événement va avoir  une forte influence sur la législation du travail aux États-Unis. Les célébrations subséquentes de la Journée internationale de la femme permettront par la suite de rendre hommage à ces femmes. A la veille de la Première Guerre mondiale, dans le cadre du mouvement pacifiste, les femmes russes célèbrent leur première Journée internationale de la femme, le dernier dimanche de février 1913. Dans les autres pays d’Europe, le 8 mars ou à un ou deux jours de cette date, les femmes tiennent des rassemblements, soit pour protester contre la guerre, soit pour exprimer leur solidarité avec leurs sœurs.  

En 1917, les femmes russes choisissent le dernier dimanche de février pour faire grève.  Tandis que deux millions de soldats russes ont été tués pendant la guerre, les femmes veulent obtenir « le pain et la paix ».  Quatre jours plus tard, le 23 février du calendrier julien, mais le 8 mars dans le calendrier géorgien, le Tsar abdique et le gouvernement provisoire accorde le droit de vote aux femmes.

En 1975, lors de l'Année internationale de la femme, l’ONU commence à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars. Deux ans plus tard, en décembre 1977, l'Assemblée générale adopte une résolution proclamant la Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale à observer n'importe quel jour de l'année par les États membres. En adoptant sa résolution, l'Assemblée générale a reconnu le rôle des femmes dans les efforts de paix et de développement et a appelé à mettre fin aux discriminations et à renforcer le soutien à la pleine participation des femmes.

Depuis ces premières années, la Journée internationale de la femme a pris une nouvelle dimension mondiale dans les pays développés comme dans les pays en développement. Le mouvement féministe en plein essor a aidé à faire de la célébration de cette Journée le point de ralliement des efforts coordonnés déployés pour exiger la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique. De plus en plus, la Journée internationale de la femme est le moment idéal pour réfléchir sur les progrès réalisés, demander des changements et célébrer les actes de courage et de détermination de femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire des droits des femmes.

48 300 femmes servent actuellement au sein des armées françaises, dans la quasi-totalité des métiers. Avec un taux de féminisation de 15,07 %, la France avec est une des armées européennes qui possède le plus grand nombre de femme dans ses rangs. Fin 2013 un colloque sur les femmes militaires s’est tenu à l'Hôtel des Invalides, à l'occasion du trentième anniversaire de l'intégration des premières femmes à Saint-Cyr. Organisé par le pôle Action globale et forces terrestres du centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC), il a permis à de nombreux intervenants de plusieurs nations, masculins et féminins, de parler sans tabou de l’évolution et des perspectives d’avenir de la féminisation dans les armées et de la place des femmes au sein de l’institution.

La féminisation des armées en chiffres

• Effectif féminin militaire : 32 520 soit 15,18%
• Effectif féminin civil : 25 036 soit 38%
• Officiers : 13,21% - Sous-officiers : 17,12% - Militaires du rang : 13,37% - Volontaires : 28,69%
• Cadres A de niveau I  : 24,77%
• Effectifs militaires en opérations extérieures : 1 274 soit 7%
• Participation aux concours d'officiers : 27,4% des candidats inscrits et 18,9% des candidats définitivement intégrés
• Réserve citoyenne : 15,8%

(source DRH-MD octobre 2013 pour les militaires et bilan social 2012 pour les civils)

Lors du 2^e numéro d'Armées d'aujourd'hui paru en 1975, le magazine consacrait, en l'honneur de l'année des femmes, un dossier aux femmes militaires et aux femmes de militaires.

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