Le 200 000e militaire de Vigipirate honoré par le ministre

Le 20 décembre 2011, le ministre de la Défense et des Anciens combattants s'est rendu à la gare Montparnasse (Paris, 14e), pour assister à une présentation du dispositif Vigipirate en Ile-de-France, en présence de Guillaume Pepy, président de la SNCF et du général de corps d’armée Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris et officier général de la zone de défense de Paris. 

Le ministre a rencontré les hommes et les femmes de Vigipirate qui assurent les patrouilles dans la gare Montparnasse : des militaires, mais aussi des policiers et des agents de la sûreté ferroviaire. "La mission Vigipirate est une école du comportement, du sang froid, de discipline et d'écoute, a déclaré Gérard Longuet. En Opex, les militaires ont l'habitude de voir sans être vu et d'intervenir par surprise. Ici l'attitude et l'exigence sont complétement différentes. [...] Dans l'armée, les interventions sont multiformes. Vigipirate est une préparation à une certaine forme de combat, que ces soldats pourront rencontrer à un moment ou un autre."

A cette occasion, Gérard Longuet a remis un diplôme d’honneur au brigadier Benjamin Noël, 200 000^e soldat engagé dans l’opération Vigipirate. "C'est une grande fierté à la fois pour moi mais aussi pour mon régiment [le 1er régiment d'artillerie de Belfort], que de recevoir ce diplôme",  s'est félicité le brigadier Noël.

Par ailleurs, une médaille d’honneur des chemins de fer a été remise pour la première fois à deux militaires : l'adjudant-chef Bernard Simon et l'adjudant Arnaud Saindrenan du 126^e régiment d'infanterie de Brive-la-Gaillarde. Ces deux sous-officiers se sont illustrés en avril dernier, lors d'une intervention à la gare du Nord.

Zoom sur le plan Vigipirate

Depuis 1996, 200 000 militaires ont participé au plan Vigipirate, dont 80 % en Ile de France. Actuellement, près de 440 hommes et femmes surveillent 27 sites sur la zone de défense et assurent la sécurité des Parisiens et des millions de visiteurs de la capitale. Sur le territoire français, ce sont 1 450 militaires qui sont déployés en permanence.

Ces éléments des trois armées (terre, air, marine) participent en permanence au renforcement de la sécurité générale, dans le cadre du plan gouvernemental Vigipirate, en accompagnement des forces de gendarmerie et de police :

• sur terre : les militaires des trois armées sont mobilisés pour renforcer la sécurité et effectuer des patrouilles dans les gares, les aéroports, les ports, ainsi que dans un certain nombre de points sensibles ;
• dans l’espace aérien : des patrouilles d’avions de chasse sont en alerte permanente pour intercepter tout aéronef suspect ;
• en mer : la Marine nationale assure la surveillance des approches maritimes.

Le plan Vigipirate comporte quatre niveaux d’alerte matérialisés chacun par une couleur. Ils permettent de déclencher une série de mesures :

• jaune : accentuer la vigilance face à des risques réels mais encore incertains ;
• orange : prévenir le risque d’une action terroriste ;
• rouge : prévenir le risque avéré de plusieurs attentats graves ;
• écarlate : prévenir le risque d’attentats majeurs, simultanés ou non.

Depuis septembre 2010 le plan Vigipirate est passé au niveau "rouge renforcé". Ce niveau comprend le renforcement ponctuel des mesures terrestres (gares, patrouilles), la sécurité des emprises françaises, et les mesures de sécurité déjà existantes.