Au mois de janvier 2009, Mickaël Mayali a un accident à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle. Il perd alors son pied gauche. Surmontant cette épreuve à travers sa passion pour le sport, Mickaël Mayali a participé pour la seconde fois aux Invictus Games dont la deuxième édition a lieu à Orlando (Floride, USA). Il s'est distingué en remportant trois médailles en athlétisme : l'or pour le 100m, l'argent pour le 200m et le 4 x 100m relais. Témoignage de ce jeune homme de 28 ans à la personnalité joyeuse et pour qui le sport est un mode de vie.
Mickaël Mayali, ancien quartier maître aujourd'hui civil de la Défense, est un grand fan de sport. Avant son accident, en 2005, il jouait au football en semi-professionnel au centre de formation du FC Sochaux, alors en Ligue 1, puis au FC Hermance (Suisse) en 3edivision. Aujourd'hui devenu un sprinter hors pair, il a participé avec succès (l'or pour le 100m, l'argent pour le 200m et le 4 x 100m relais) aux épreuves d'athlétisme de l'édition 2016 des Invictus Games.
« Notre présence à ces jeux peut être une source d'inspiration pour d'autres blessés. Il y a beaucoup à prendre ici car dans ce genre de compétition sportive, on va au-delà de nos limites », assure-t-il. « De plus, ces jeux sont un véritable tremplin pour tous les blessés qui y participent, d'un point de vue professionnel aussi bien que sportif. Et puis je n'avais jamais imaginé que les Invictus Games seraient un événement aussi grandiose », déclare-t-il en souriant. « D'autant que l'enjeu majeur est la reconstruction des blessés. »
Mickaël n'a pas pu être accompagné par ses parents, qui vivent à Dakar. « J'aurais beaucoup aimé qu'ils soient là car je ne les ai presque pas revus depuis mon accident survenu il y a 7 ans. Ils ne connaissent pas ma nouvelle vie, et je voudrais qu'ils voient de leurs propres yeux que je suis toujours là et que je reste le même », dit-il un brin nostalgique.
Pour de nombreux blessés, le sport est constitutif du parcours de reconstruction consécutif à une blessure grave. Cela peut leur permettre de se sentir mieux, aussi bien physiquement que mentalement. « Je voudrais dire à toutes les personnes qui connaissent un handicap quel qu'il soit qu'il ne faut rien lâcher et que rien n'est terminé, bien au contraire », assure-t-il avec conviction.
« J'aurais voulu être commando dans la Marine mais mon accident a tout changé. Tout était à refaire. Même si on ne peut plus être commando sur le terrain, on le reste dans l'esprit pour pouvoir affronter tous les tracas du quotidien », dit-il avec force.
Lorsqu'il parle des Invictus, le sourire lui monte souvent aux lèvres. « Je voudrais souhaiter la bienvenue aux nouveaux blessés et leur dire de goûter au sport même après l'accident. Je suis certain que des déclics se feront. »
Sources : Ministère des Armées