Lundi 10 octobre, Gérard Longuet, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants s’est vu remettre par le général d'armée (2S) Bernard Thorette, le rapport concernant le monument à la mémoire des militaires français tués lors d’opérations extérieures.
« Ce projet de monument dédié aux soldats morts au service de la France en opérations extérieures, consiste à honorer la mémoire de nos compatriotes qui ont disparus, morts pour la France ou au service de la France, sur des théâtres d'opérations extérieures » a déclaré Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, lors de la remise du rapport du groupe de travail sur « le monument aux morts en opérations extérieures » ce lundi 10 octobre.
Le ministre avait demandé au mois d’avril 2011, au général Thorette de conduire une mission de réflexion portant sur la réalisation d’un mémorial des « Morts pour la France » en opérations extérieures. Ce groupe de travail présidé par le général Thorette, ancien chef d'état-major de l'armée de terre et président de l'association Terre Fraternité, est composé de représentants des chefs d’état-major, de personnalités du ministère de la Défense et d’historiens reconnus. Ensemble, ils ont examiné tous les aspects relatifs à l’élaboration de ce monument, afin de signifier que « la Nation n’oublie pas ceux qui sont tombés, dont le sacrifice ultime témoigne de la valeur de leur engagement de soldat ».
Depuis 1963, l’année qui a suivi la fin de la guerre d’Algérie, 616 soldats français ont perdu la vie lors des 228 opérations extérieures menées par la France. Les interventions les plus meurtrières pour les forces françaises restent celles menées au Tchad et au Liban (158 morts chacun), suivi de celles en ex-Yougoslavie (116 morts) et en Afghanistan (76 morts).
Le groupe de travail a recommandé que ce monument aux morts en opérations extérieures soit érigé sur un site prestigieux à Paris. Ce futur monument devra porter l’inscription des noms des soldats. Le groupe de travail a souhaité également que ce "mémorial’ soit accompagné d’un monument virtuel, accessible par internet. Il a suggéré qu'une stèle au même endroit rende également hommage aux blessés. Le groupe de travail a enfin préconisé que ce monument « trouve un relais » sur les monuments aux morts de toutes les communes de France qui ont eu à déplorer la perte de l'un des leurs en Opex.
« Ce monument correspond à une demande très forte des familles » a souligné le ministre. « Il sera le symbole de l’engagement de notre pays à travers sa jeunesse et ses combattants, à la création d’un état de droit international, que la France est fière de contribuer à mettre en place et qui justifie et honore son statut de membre permanent du conseil de sécurité des Nations Unies ».
Sources : Ministère des Armées