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LSV ? Ceci n’est pas le wagon de l’armistice

Mise à jour  : 10/11/2016 - Auteur : EV1 Victor Bouemar - Direction : DICOD

Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, la rédaction revient sur l’histoire hors du commun d’un wagon hautement symbolique.

Il est 11h, le 11 novembre 1918, quand le caporal Pierre Sellier entame de son clairon la sonnerie du cessez-le-feu. Quelques heures plus tôt, à 5h15 du matin, le maréchal Ferdinand Foch, généralissime des forces alliées, et Matthias Erzberg, représentant du gouvernement allemand, signent les conditions d’armistice de la 1ère Guerre mondiale. Les plénipotentiaires sont réunis dans la voiture n° 2419D de la compagnie des Wagons-Lits.

A Compiègne (Oise), le musée de l’armistice expose ce wagon. Bien qu’aménagé à l’identique, il ne s’agit pourtant pas de l’original mais d’une voiture-sœur issue du même train.

La voiture originale provient du train réquisitionné en septembre 1918 par l’armée française afin de servir de bureau à l’état-major du maréchal Foch. Initialement affectée aux trajets vers Saint-Brieuc, le Mans puis Deauville-Trouville, elle est transformée en voiture bureau aux ateliers de Saint-Denis. Cette voiture se dirige avec le reste du train dans une clairière du bois de Compiègne. Le lieu est équipé de rails utilisés pour l’acheminement de pièces d’artillerie lourde pour le tir de très longue portée, et sa position protégée mais relativement proche du front en font l’endroit idéal pour préparer les négociations.

Après la fin de la guerre, la voiture est exposée aux Invalides, puis revient en 1927 dans la clairière de Rethondes, alors aménagée en lieu de mémoire. En 1940, après la défaite militaire française, Hitler décide de prendre sa revanche sur l’humiliation du « diktat » de Versailles. Il choisit ainsi le même wagon pour signer l’armistice du 22 juin 1940. Ce dernier prend ensuite la direction de Berlin où il est exposé à la population. Il devait intégrer le grand projet d’Hitler de créer un musée à la gloire de l’empire allemand.

La guerre finit cependant par prendre une tournure favorable aux alliés. En 1944 la voiture quitte Berlin pour être mise à l’abri en Thuringe, où Hitler établie son dernier état-major. Elle prend feu en 1945, sur ordre d’Hitler en personne d’après certaines versions, ou à cause des bombardements américains selon d’autres. Lors de la reconstruction du mémorial de Rethondes, ce n’est pourtant pas une réplique qui remplace la voiture originale. Il s’agit du wagon n°2439 qui appartient au même train conçu en 1913. Le châssis du wagon original a survécu durant trente ans comme outil de transport de marchandise dans une usine du Gotha. Des vestiges de ce dernier sont également visibles au musée de l’armistice de Compiègne.

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Sources : Ministère des Armées