Accueil | Actualités | Articles | [Libération de Paris] L’espoir venu du ciel Actualités ... Articles | [Libération de Paris] L’espoir venu du ciel

[Libération de Paris] L’espoir venu du ciel

Mise à jour  : 25/08/2016 - Auteur : EV1 Victor Bouemar - Direction : DICoD

 La guerre dévoile tous les héroïsmes. L’histoire des deux aviateurs qui risquèrent leur vie pour encourager des résistants épuisés en est un des plus beaux exemples. Courage, audace et lucidité dans l’action caractérisent ce fait d’armes qui participa, en août 1944, à la victoire des forces françaises dans la libération de Paris.

Fin de journée, le 24 août 1944, un avion léger pique sur la préfecture de Police de Paris. Il y a peu de chance pour que l’équipage de l’aéronef échappe à un crash en pleine ville. Les batteries allemandes de la défense contre les aéronefs (DCA) se taisent. Soudain, l’engin se redresse et vire à 40 mètres au-dessus de la préfecture. Un petit tube lesté de plomb et muni d’une traîne tombe de l’avion. Ce message sera pour les résistants le sésame de la libération de Paris.

Depuis le 19 août, Paris s’est révolté. Le Conseil national de la résistance a appelé tous les Parisiens à rejoindre les Forces françaises de l’intérieur (FFI). Les policiers sont les premiers à prendre les armes. Ils combattent depuis la préfecture de Police. Face à un ennemi plus nombreux et mieux équipé, la situation devient de plus en plus critique.

Le 23 août 1944, du côté de Rambouillet, le général Philippe Leclerc, commandant la 2e Division blindée (2e DB) a été prévenu de la situation tendue dans la capitale et s’impatiente. Les hommes de la brigade souhaitent appuyer au plus vite la résistance. Le général Omar Bradley, commandant du 12e groupe d’armées des Etats-Unis,donne l’information salvatrice : le général Dwight Eisenhower, commandant en chef des forces alliées sur le front ouest, donne son accord pour libérer Paris. Le lendemain, le 24 août, en parallèle de l’offensive, le général Philippe Leclerc décide d’envoyer un message d’encouragement aux combattants de la préfecture de Police : « Le général LECLERC vous fait dire : tenez bon, nous arrivons. »

L’envoi du message est confié au commandant de la 25e section d’observation d’aviation d’artillerie, le capitaine Jean Callet. Bien que son avion de reconnaissance, un Piper L-4 « Grasshoppers », ne soit ni destiné au combat ni autorisé de voler au-delà des lignes ennemies, il accepte la mission qui lui est donnée. Il est accompagné du lieutenant Etienne Mantoux, observateur d’artillerie de l’unité.

Ce 24 août, en début d’après-midi, l’orage qui faisait rage cesse enfin. Le Piper du capitaine Jean Callet décolle à 17h30 d’Arpajon (située à 31km au sud-est de Paris). Il y a encore de beaux cumulus dans le ciel, le pilote en profite pour s’y camoufler. Après 30 minutes de vol, la préfecture de Police est en vue. Paris est défendu par la DCA. Il y a peu de chance pour survoler la ville sans être abattu. Le pilote décide de tromper son adversaire en simulant un crash. Devant la menace, il fait piquer son avion. Au même moment, le lieutenant Etienne Mantoux largue avec précision son message à l’aide d’un petit parachute lesté.

L’opération effectuée, l’avion regagne de l’altitude. Il essuie alors un feu nourri mais parvient à se dégager des lignes ennemiesIl atterrit dans la région de Montlhéry avec 13 impacts de balle et un train d’atterrissage en moins. Plus tard, le capitaine Jean Callet poursuit sa carrière dans l’armée, et sera notamment adjoint au gouverneur militaire de Paris en 1971. Le lieutenant Etienne Mantoux trouve, quant à lui, la mort dans un accident le 29 avril 1945 à Dillingen, en Allemagne. Il reste l’un des grands héros de l’aviation légère de l’armée de Terre.

Sources : www.unaalat.fr, museedelaresistanceenligne.org, www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

NOM
  • Actuellement 5 sur 5 étoiles.
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Évaluation : 5 / 5 ( 5 vote(s) )

Merci d'avoir évalué

Vous avez déjà voté sur cette page, vous ne pouvez pas à nouveau voté!

Votre évaluation a été changé, merci de votre évaluation!


Sources : Ministère des Armées