Dimanche 3 août dernier, les présidents français et allemands se sont retrouvés sur le site du Hartmannswillerkopf, dans le Haut-Rhin. Sur la montagne « mangeuse d’hommes », ils ont commémoré la déclaration de la Première guerre mondiale.
Dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Première guerre mondiale, les présidents français et allemands avaient rendez-vous sur le site du Hartmannswillerkopf, dans le Haut-Rhin, pour commémorer le centenaire de la déclaration de la guerre. François Hollande et Joachim Gauck se sont recueilli dans la crypte où reposent les restes de 12 000 soldats inconnus, français et allemands. Après une minute de silence, les deux hommes se sont serrés dans les bras, en symbole de paix et d’union entre les deux nations.
La montagne « mangeuse d’hommes » a déjà vu, en 1932, un mémorial érigé en souvenir de la bataille la plus emblématique de Vosges. Dimanche 3 août 2014, c’était pourtant la première fois qu’un président de la République fédérale d’Allemagne se rendait sur le Viel Armand, comme le surnommait les Poilus.
Dans son discours, François Hollande a rendu hommage aux soldats français et allemands morts au combat, mais aussi aux « blessés, aux mutilés, aux gazés, aux « gueules cassées » qui allaient garder tout au long de leur existence sur leurs corps, sur leurs visages les stigmates de l’affrontement. »
Pour marquer l’importance de l’événement, François Hollande et Joachim Gauck on déposé la première pierre d’un musée franco-allemand en lieu et place du mémorial. Ce musée binational « sera le symbole de la réconciliation entre la France et l’Allemagne, mais surtout de la volonté de forger ensemble une mémoire commune. […] Ce musée sera la première institution franco-allemande consacrée à la Grande Guerre. Il conservera scellé dans ses fondations le message de paix que les jeunes allemands, que les jeunes français ont écrit ensemble à l’intention des générations futures. »
L’an dernier, les deux présidents s’étaient déjà retrouvés pour une cérémonie émouvante à Oradour-sur-Glane (Limousin).
Sources : Ministère des Armées