Pour perpétuer la mémoire des soldats et des civils de la Grande Guerre, des passionnés créent des reconstitutions historiques, comme celle qui s’est déroulée fin octobre au fort de Seclin dans le Nord. Costumes, armes, outils, scènes de vie, découvrez un campement militaire plus vrai que nature lors de ces journées du poilu.
« On invite les gens à entrer dans l’histoire. Durant deux jours, des amateurs et des bénévoles d’associations de reconstitutions historiques reproduisent les conditions de vie des soldats de l’époque à l’arrière du front », explique Sophie Boniface chargée de la communication du fort de Seclin. Le visiteur peut ainsi découvrir une forge, un hôpital militaire de campagne ou encore le tir au canon de 75mm.
Vincent Mercier, de l’association As de carreau |
Daniel Doudoux, vice-président des poilus de la Marne |
Stéphane Hyppolite, passionné de reconstitution |
« Le combat représente une partie seulement de la vie du soldat et elle est difficile à reconstituer. Nous préférons présenter la vie quotidienne des soldats à l’arrière du front par le biais du travail du forgeron ou du fourrier. Nous veillons à ce que la reconstitution soit la plus fidèle possible. Nos uniformes sont 100 % conformes à ceux de 14-18. Pour les réaliser nous nous appuyons sur les pièces de collection mais aussi sur les règlements de l’époque. » |
« Nous ne sommes ni des militaires, ni des historiens et surtout pas des comédiens ! Nous sommes des passionnés de cette période. Notre objectif est de présenter le quotidien des soldats, et de rendre l’histoire vivante. A travers des objets et des uniformes elle devient concrète. Avec nos tenues, nos matériels et nos connaissances nous apportons au public un enrichissement historique. » |
« Mon arrière-grand père était artilleur. C’est assez émouvant d’être là aujourd’hui, et de voir fonctionner le canon de 75mm, la pièce d’artillerie la plus célèbre de la Grande Guerre. Evidemment mes pensées vont vers lui, et vers ce qu’il a pu vivre pendant ce conflit. Notre participation permet de redonner de la consistance, d’incarner ces hommes, dont les noms figurent sur les monuments aux morts. Il s’agit d’entretenir leur souvenir. Cela fait partie du devoir de mémoire. » |
Sources : Ministère des Armées