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Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, la rédaction propose de vous expliquer l’origine d’une expression de l’argot militaire passée dans notre langage familier : « crapahuter ».
« Au début de l’année d’avant, en 1961 donc, les copains qui crapahutaient dans le sable et les escorpions du Sahara touchèrent un nouveau colonel également bourré de pudeur » écrivait Jean Manan, dans Les Mémoires de bidasse (1963). Crapahuter est rarement une partie de plaisir. Ce mot revient souvent dans le récit de celles et ceux qui ont marché, longtemps… et péniblement… Il a, c’est vrai, le mérite d’être imagé, de par sa sonorité.
L’expression est dérivée de « crapahut », un terme qui tire son origine de « crapaud » prononcé « crapahu ». Le verbe « crapahuter » fait son apparition à l’école militaire de Saint-Cyr dans les années 60. Il est alors utilisé pour comparer la démarche lourde de l’animal à celle des soldats lorsqu’ils marchaient en terrain de combat. Crapahuter, c’est progresser étape par étape (bond par bond, pour le crapaud), dans un environnement difficile et/ou hostile. On imagine assez aisément le soldat, son barda sur le dos, se frayant bon gré mal gré un chemin en pleine montagne ou pleine forêt. L’expression fait aujourd’hui partie du langage courant.
Sources : Ministère des Armées
