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Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, vous allez apprendre une anecdote sur l’homonyme d’un de nos plus célèbres comiques, Coluche, Michel Colucci de son vrai nom.
Jean-Baptiste Coluche est grenadier au 17e régiment d’infanterie de ligne de la Grande Armée en 1809. Après la victoire d’Ebersberg (Autriche), Napoléon choisit de loger dans une maison à moitié détruite. Le grenadier Coluche est désigné pour tenir la garde, avec comme consigne de ne laisser passer aucune personne qui ne soit accompagnée d’un officier d’état-major.
À la tombée de la nuit, enveloppé dans sa redingote grise, l’Empereur sort de son abri pour prendre l’air. « On ne passe pas ! », lui crie alors Coluche. Pensif, Napoléon regarde son grognard tout en continuant à avancer. Aussitôt, Coluche prend son fusil à deux mains : « Si tu fais encore un pas, je te plante ma baïonnette dans le ventre ! ». Au bruit de cette scène des généraux, leurs aides de camp, et tout l’état-major accourent. Le grenadier est embarqué à l’intérieur du corps de Garde pour y être jugé par le conseil de guerre. Si certains le voient déjà fusillé pour avoir tenté de tuer l’Empereur, lui répond qu’ « il a appliqué la consigne donnée ».
Amené devant l’empereur, Coluche entend celui-ci lui dire : « Grenadier, tu peux mettre un ruban à ta boutonnière, je te donne la croix. »
Coluche poursuivit les campagnes napoléoniennes au Portugal, en Espagne et en France, prenant même part à l’ultime bataille de Waterloo. A la chute de l’Empire, il reprit ses occupations de vigneron.
[Source] L’illustration, Journal universel, samedi 24 octobre 1846
Sources : Ministère des Armées
