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[Vidéo] Le ministre a décidé de remplacer Louvois

Mise à jour  : 04/12/2013 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Mardi 3 décembre 2013, lors de sa visite au  93e régiment d’artillerie de montagne à Varces, le ministre de la Défense a annoncé l'abandon du logiciel Louvois et la démarche qu’il entend conduire pour renouveler le système de paie des militaires.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est revenu au 93e régiment d’artillerie de montagne à Varces (Isère) le mardi 3 décembre. Il y a annoncé officiellement l’abandon et le remplacement du logiciel de paie des militaires, Louvois. C'est en septembre 2012, il y a un peu plus d'un an, lors d’une première visite du régiment que le ministre avait pris la mesure de l’ampleur des dysfonctionnements du logiciel grâce aux nombreux témoignages directs dont lui avaient fait part les militaires.

Jugeant que les difficultés rencontrées étaient inacceptables pour les militaires et leur famille, Jean-Yves Le Drian avait pris une série de décisions pour parer à l’urgence. Il avait lancé plusieurs audits pour comprendre l’origine des dysfonctionnements et y remédier définitivement. Pendant l’année qui vient de s’écouler, un dispositif exceptionnel, humain et financier, a permis de rattraper la majeure partie des erreurs d’un logiciel instable. Des mois d’enquêtes minutieuses ont abouti au constat clair et simple que Louvois ne fonctionnera jamais et cela malgré la détermination des équipes mobilisées et des investissements financiers importants. « Car derrière le désastre humain de Louvois - tous ces militaires, toutes ces familles qui se sont retrouvés dans la difficulté, à un moment ou à un autre, à cause de l'absurdité d'un système de rémunération mal conçu et d'un logiciel qui dysfonctionne - il y a aussi une catastrophe budgétaire », a souligné Jean-Yves Le Drian. Devant ce constat sans appel, le ministre de la Défense a donc pris la décision de remplacer le système Louvois.
Pour concevoir le système qui le remplacera, le ministre de la Défense a choisi une nouvelle démarche, pragmatique, structurée et transparente, s’appuyant sur des expertises reconnues et des outils éprouvés : « un chef, une mission, des moyens ».

Un chef, une mission, des moyens

« Un chef » : les systèmes d’information RH relèvent désormais de la Direction des ressources humaines du ministère de la défense (DRH-MD),  et le paiement de la solde du Service du commissariat des armées. Comme pour la conduite des programmes d’armement, la démarche reposera sur une équipe de direction de programme intégrée, confiée à un directeur de programme de la Direction générale de l’armement (DGA) et à un officier de programme de la DRH-MD.  Cette méthode a fait ses preuves pour les programmes d’armement, elle permet de répondre aux besoins en s’assurant du respect du cahier des charges en termes de coût de délais et de performance. « La  mission » consistera à exprimer avec clarté le besoin en expliquant les spécificités et les complexités de la solde pour aboutir au paiement en temps et en heure de soldes justes pour tous les militaires. « Les moyens » seront une équipe projet rompue à la conduite de programmes complexes, avec des correspondants dans chaque armée et service, des données RH maîtrisées et fiables, mais aussi des experts extérieurs au ministère ayant déjà démontré leur capacité à développer de tels outils.
La conception et la validation de ce nouveau système vont prendre du temps pour éviter la confusion, la précipitation, et l’aveuglement qui ont conduit à l’échec qu’est Louvois. Le ministre donne un an aux équipes du ministère et aux entreprises candidates pour concevoir et valider un prototype. L’objectif est que, courant 2015, une première armée bascule dans ce nouveau dispositif « en double commande » avec un des quatre systèmes d'information des ressources humaines (SIRH) d’armées existants et ce, jusqu’à ce que le dispositif donne les preuves de sa stabilité et de sa fiabilité. Dans cette attente, il va falloir continuer à utiliser Louvois qui mobilisera l’ensemble du ministère pour en limiter au maximum les dysfonctionnements.
Le ministre a conclu : « Remplacer Louvois : le défi est colossal. Je prends la décision de le relever aujourd'hui. »

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Sources : Ministère des Armées