Accueil | Actualités | Articles | Inondations : répondre au plus vite en cas de catastrophe naturelle Actualités ... Articles | Inondations : répondre au plus vite en cas de catastrophe naturelle

Inondations : répondre au plus vite en cas de catastrophe naturelle

Mise à jour  : 09/06/2016 - Auteur : Pierre Auzerau - Direction : DICoD

Dans la nuit du 30 au 31 mai 2016, sur l’autoroute A10, à hauteur de Saran (nord d’Orléans), des militaires sont intervenus afin de sauver plus de 300 personnes des inondations. Dans une interview téléphonique, le général de corps d’armée Christophe de Saint Chamas, officier général de la zone de défense et de sécurité ouest, en charge de la coordination des moyens militaires et logistiques de cette zone, apporte des précisions sur les modalités d’intervention des armées dans ce type de situation.

Concrètement, comment cela se passe-t-il lorsqu’un préfet souhaite solliciter l’aide de l’armée ?

Lorsqu’un préfet fait appel aux armées, il s’assure d’abord que les moyens civils dont il dispose sont inexistants, inadaptés, indisponibles ou inefficaces ; c’est la règle des « 4 i ». Quand ces conditions sont réunies, le délégué militaire départemental conseille le préfet dans l’expression de sa demande en termes d’effets à obtenir sur le terrain. C’est sur cette base que mon état-major estime la nature et le volume des hommes et des matériels spécifiques qu’il conviendrait d’engager. Enfin, nous adressons la demande au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) placé, à Paris, sous l’autorité du chef d’état-major des armées, qui prend la décision de l’engagement en fonction de l’urgence des crises et de la situation nationale.

Ce processus décisionnel n’est-il pas un peu trop long ?

Non. La chaîne Organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD) est parfaitement rodée à cet exercice et la proximité qu’elle entretient avec les préfets est gage de rapidité. Ce faisant, il existe un cas particulier où je peux m’affranchir de cette boucle décisionnelle ; lorsque des vies sont en danger. Nous venons de vivre ce cas avec l’évacuation des 310 naufragés qui se trouvaient encerclés par des eaux qui ne cessaient de monter sur l’autoroute A 10 le 31 mai. J’ai estimé que la vie de ces personnes était directement menacée et j’ai engagé en urgence une douzaine de véhicules lourds pour procéder à leur évacuation.

Avez-vous en mémoire d’autres interventions de ce type au cours desquelles les armées ont été sollicitées ?

Heureusement cela n’arrive pas tous les jours, mais dans la zone Ouest, nous avons tous en mémoire l’engagement conséquent des armées lors de la tempête Xynthia en 2010 et lors d’un épisode neigeux particulièrement important en 2013 dans la Manche. La chaîne OTIAD est un outil très réactif qui a fait ses preuves. Soucieux de maintenir son efficience opérationnelle au « top niveau », j’organise régulièrement et conjointement avec la préfecture de zone des exercices destinés à améliorer sans cesse notre capacité à pouvoir répondre au plus vite et de manière adaptée aux besoins des préfectures et de la population en cas de catastrophe naturelle.

 

Propos recueillis par Pierre Auzerau

NOM
  • Actuellement 5 sur 5 étoiles.
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Évaluation : 4.8 / 5 ( 5 vote(s) )

Merci d'avoir évalué

Vous avez déjà voté sur cette page, vous ne pouvez pas à nouveau voté!

Votre évaluation a été changé, merci de votre évaluation!


Sources : Ministère des Armées