Le centre national des sportifs de la Défense forme chaque année les spécialistes EPMS des unités de l’armée de Terre. Les formations dispensées aujourd’hui sont pensées pour répondre aux besoins opérationnels des forces et aux spécificités des missions.
CREUSET DE LA FORMATION DES SPÉCIALISTES EPMS, le centre national des sports de la Défense (CNSD) a pleinement intégré les évolutions des missions du soldat de l’armée de Terre. Le centre organise,
depuis 2015, la commission spécialisée de la formation, en lien avec la communauté défense et la gendarmerie. « Nous nous inscrivons dans une politique ministérielle d’adaptation des formations en fonction des besoins opérationnels, explique le commissaire en chef de 1re classe Hervé Piccirillo, commandant le CNSD. Nous avons ainsi développé des cycles de cours sur la préparation physique opérationnelle, les TOP1 et les (techniques d’intervention opérationnelles rapprochée) TIOR. »
Aujourd’hui, les niveaux à atteindre pour être aptes aux missions sont nombreux. Pour la mission Sentinelle par exemple, chaque militaire doit obligatoirement suivre le premier module de TIOR. « Nous formons tous les futurs instructeurs, affirme l’adjudant- chef Charles, responsable de la cellule sport de combat. À leur tour, ils auront la responsabilité de former leurs propres moniteurs. C’est le seul moyen d’absorber l’énorme flux d’instruction à dispenser. Du Retex de notre engagement au Kosovo, jusqu’aux attaques de patrouilles de l’opération Sentinelle en passant par celui d’Uzbeen, le corps à corps est en constante évolution. Nous utilisons tous les Retex de mission pour être le plus proche des situations auxquelles sont confrontés nos soldats. D’ailleurs, nous avons mis en place en mars dernier un module complémentaire de cinq jours pour les instructeurs afin de les préparer aux situations de haute intensité en mission Sentinelle, le second aura lieu en mai 2019. »
À Fontainebleau, l’évolution de l’EPMS est multiforme.« Nos moniteurs sont de plus en plus polyvalents, assure le commissaire Piccirillo. Leur expertise permet d’optimiser les phases d’entraînement et de
maintenir le niveau des combattants une fois déployés. Le commandement peut ainsi s’appuyer sur leur capacité à organiser des séances en fonction des contraintes physiologiques et psychologiques de chaque métier.
Dans les unités, ils conseillent les cadres pour que ceux-ci organisent un plan de charge lorsque le groupe est isolé sur le terrain. Leurs actions sont calquées sur le rythme d’engagement des armées sur le territoire national et en opérations extérieures. Elles participent à la résilience des soldats tout en préservant leur intégrité.
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