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Thomas Misrachi embarque pour « La route de l’enfer »

Mise à jour  : 24/04/2017

Alors qu’en 2015, Thomas Misrachi, présentateur de 7 jours BFM, s’était plongé dans l’univers des commandos montagne du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA) pour l’émission Embarqué diffusée sur RMC Découverte, cette fois-ci, changement de température. Direction le Mali où le journaliste a intégré l’opération BARKHANE. Embarqué dans un convoi logistique exceptionnel reliant Gao à Tessalit, le journaliste a partagé le quotidien des soldats du 515e régiment du train (515e RT), à peine 15 jours après la perte de leur frère d’armes, l’adjudant JACQ.

Pourquoi avoir fait ce nouveau numéro d’Embarqué au Mali aux côtés des soldats de l’opération BARKHANE ?

On a réalisé ce reportage au Mali car pour l’émission on alterne entre les missions d’entraînement comme au CECAD1 à Djibouti et les missions en opérations extérieures. Ainsi, cette fois-ci, on voulait vraiment nous immerger dans une vraie opération, sur le terrain, car c’est essentiel de montrer le formidable travail des soldats. Avec l’équipe, on s’est dit que c’était une bonne idée de partir au Mali et aussi de parler d’unités dont on ne parle pas forcément toujours, en l’occurrence les logisticiens et les régiments du train parce que ce sont des rouages essentiels de ce qui fait la chose militaire. Ce ne sont pas forcément des militaires vers qui les médias tendent leurs micros ou pointent leurs caméras.

Comment s’est passé le tournage ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières lors de ce tournage ?

On a appelé cet épisode « La route de l’enfer » car on a vécu des moments très difficiles aux côtés des militaires du train. On a réellement pu voir l’importance de leur métier. Ce sont eux qui transportent tout : l’essence, les matériels, les vivres, les armes… Tout ce qu’il faut pour que les soldats accomplissent leur mission sur le front. Mais, surtout, on a vécu dans ce voyage de presque 600 kilomètres de désert, sous des températures avoisinant les 60°, des casses mécaniques dues au sable, le désert, etc. C’était vraiment une expérience très complète.

Qu’avez-vous retenu de ce tournage aux côtés des soldats du train ?

Pour moi, ce qui a été le plus fort, c’est vraiment la capacité d’adaptation des soldats français. Ce qui m’a vraiment marqué, c’est l’ingéniosité et le travail des mécanos et les solutions qu’ils ont trouvées. Car pour accomplir ces missions, il fallait avancer coûte que coûte, il fallait que ça passe et qu’on rejoigne Tessalit. Il n’y avait pas d’autres choix que de se débrouiller. Pendant le tournage, il y avait vraiment des moments où je me disais que j’avais hâte de voir comment ils allaient faire car, dans certaines situations, je ne voyais pas comment nous en sortir !

Vous êtes arrivé au Mali à un moment particulier ; à peine 15 jours avant, l’adjudant JACQ, soldat du 515e RT, venait de mourir au combat. Avez-vous ressenti une atmosphère particulière chez les soldats ?

Effectivement je suis arrivé à un moment particulier au Mali : après le décès de l’adjudant JACQ. Mais, en plus, j’ai embarqué avec le « 515 », régiment du militaire mort au combat. Moi-même, je ne savais pas si je devais en parler avec eux ou pas. Aborder le sujet ou pas. Car en même temps, je suis journaliste et cette dimension particulière m’intéressait. Lors d’une garde de nuit, au milieu du désert, avec mon binôme et deux autres soldats, j’ai finalement posé la question. C’était un moment vraiment très fort durant lequel le militaire m’a expliqué comment les soldats gèrent ce genre d’épreuve. Comment avancer quand on a un frère d’armes qui a été tué mais qu’il faut continuer à accomplir la mission, à faire face. C’est clairement un des moments forts de mon expérience. On a essayé de montrer cette dimension dans le reportage, avec toute la pudeur et l’intelligence nécessaire parce que cela fait aussi partie du quotidien des soldats. On s’est posé la question : est-ce qu’on laisse ce passage dans le film ou pas ? Mais on s’est dit que la mort d’un camarade au combat fait partie de la vie des soldats, leur défi au quotidien. C’est un passage de quelques minutes seulement sur une heure mais, de cette manière, on rend nous aussi hommage à l’adjudant JACQ.

Embarqué : Mali, la Route de l’enfer

RMC découverte (canal 24 de la TNT) – mardi 25 avril à 20h50

Direction le Mali où le journaliste Thomas Misrachi est intégré à l´opération Barkhane, opération menée au Sahel par l'armée française. A peine 15 jours après la perte d'un de leurs frères d'armes, l' adjudant Fabien Jacq, le journaliste est embarqué au sein d'une mission exceptionnelle. Elle consiste à ravitailler en véhicules et munitions le camp Tessalit, une base avancée de l´armée française située dans le nord du Mali. Il devra traverser 600 kilomètres de désert avec une température atteignant les 60° et des dunes à perte de vue. Thomas s´apprête à vivre l´une des expériences les plus extrêmes qu'il n'ait jamais vécues.

1Centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti


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