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PEGASE : un exercice entre Terre et Air

Mise à jour  : 05/01/2017

Du 1er au 4 novembre 2016, l’armée de Terre et l’armée de l’Air ont participé à un exercice conjoint. Baptisée PEGASE, cette manœuvre qui se déroulait dans la région d’Aurillac a permis d’échanger et d’expérimenter les savoir-faire et modes d’action entre forces terrestres et forces aériennes. 

Cet exercice avait pour objectif de renforcer les synergies tactiques des deux armées, leur interopérabilité et leur complémentarité mutuelle lors d’une action de coercition sur un théâtre d’opération extérieure.

Voulu par les chefs d’état-major de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air, l’exercice PEGASE s’inscrit dans une logique de préparation opérationnelle commune. Il vise à fortifier les interactions entre les deux armées dans les domaines de la 3e dimension, de l’organisation du commandement et des matériels mis en œuvre. Comme l’explique le général de brigade aérienne Gilles Perrone, directeur de l’exercice pour la composante Air : « A travers cet exercice PEGASE et les moyens mis en œuvre (…), on continue cette préparation opérationnelle : à s’entraîner, à vérifier que l’on est bien interopérable à travers l’emploi de nos moyens, à travers nos structures de commandement, de manière à être le plus efficace possible sur les théâtres d’opération où l’on sera engagé ».

Un exercice en situation interarmes et interarmées 

PEGASE, comme l’a rappelé le général de brigade Eric Bellot des Minières, directeur de l’exercice pour la composante Terre, « engage pas mal de moyens : 700 personnes environ et l’ensemble des moyens qui permettent d’assurer un combat aéroterrestre, un combat air-terre depuis un engagement au sol ».

Ainsi, parmi les troupes terriennes engagées, se trouvaient logiquement de nombreuses unités de la 11e brigade parachutiste (11e BP) comme le 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (8e RPIMa), un état-major tactique (EMT), ou encore une section du génie avec le groupe de fouille opérationnelle spécialisée (FOS) et l’équipe explosive ordnance disposal (EOD) du 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP), ainsi qu'un détachement du 35e régiment d'artillerie parachutiste (35e RAP) pour la coordination des feux.Ces unités étaient renforcées pour l’occasion par des équipes cynophiles du 132e bataillon cynophile de l’armée de Terre (132e BCAT), quatre hélicoptères de manœuvres d’assaut (HMA) et deux hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (HRA) du 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC).

Travailler dans un cadre interarmées a représenté une réelle plus-value en termes d’entraînement opérationnel pour les participants à l’exercice. Le caporal-chef Loup du 8e RPIMa ressort enrichit de cette expérience : « Cet exercice m’a permis de travailler avec des équipes spécialisées telles que les cyno ou encore le groupe FOS. Je ne connaissais pas dans le détail leurs savoir-faire et j’ai eu la chance de les voir en action. La mise en place par saut avec trois aéronefs a également été un moment fort de l’exercice. Il est rare de disposer d’autant de moyens en même temps ! ».

Tester la coordination Terre-Air lors d’un engagement sur un théâtre d’opération extérieure

Suite à l’exercice MINERVE qui s’était déroulé fin avril 2016 en Isère et qui avait pour vocation d’évaluer les interactions et la coopération entre l’armée de Terre et la Gendarmerie nationale face à une situation sécuritaire fictive sur le territoire national, l’exercice PEGASE, pour sa part, vise à améliorer l’interopérabilité des forces lors de projections hors métropole. Comme l’a rappelé le général Bellot des Minières, « c’est un exercice d’entrainement des armées visant à préparer leur engagement à l’extérieur de leurs frontières ».

Ainsi, dans le scénario de l’exercice, un groupe de terroristes s’était implanté à proximité du barrage hydroélectrique de Saint-Etienne-Cantalès avec en leur possession un avion léger, un drone, des mortiers et de quoi réaliser des explosifs. Représentant un risque sécuritaire majeur, les forces aériennes et terrestres devaient intervenir. Préparation à l’engagement (reconnaissance aérienne de la zone, collecte de renseignements, préparation de l’opération aéroporté), déploiement des unités (mise à terre des soldats, recherche de renseignements sur le dispositif terroriste), bouclage de la zone (mise en place d’un cordon étanche, surveillance du barrage) et assaut final (saisie de l’objectif, contrôle de la zone, sécurisation du site) : l’ensemble des savoir-faire complémentaires des deux armées ont ainsi pu être joués.


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