Dans le contexte du partenariat militaire opérationnel (PMO), les éléments français au Gabon (EFG) forment des soldats issus de différentes forces armées de 10 pays africains partenaires. Des formations singulières qui participent à l’efficacité opérationnelle de ces pays.
Le PMO est un véritable pôle opérationnel de coopération : les EFG complètent la formation durant la mise en condition des pays, avant leur engagement dans des opérations intérieures ou extérieures. Près de 8 400 stagiaires sont ainsi répartis chaque année au sein de stages hautement spécialisés.
Affecté au 6e bataillon d’infanterie de marine au Gabon depuis juillet 2018, le sergent-chef Pascal a, en quelques mois, encadré plusieurs stages en tant qu’instructeur tir. « Nous avons formé dans le même domaine des soldats gabonais en septembre, octobre et novembre. Nous avons également réalisé des formations sur la pédagogie en république de Centrafrique au mois de décembre et au Tchad courant janvier », souligne-t-il.
Le détachement d’instruction opérationnelle (DIO), dont fait partie le sergent-chef forme durant cinq jours des initiateurs à l’instruction au tir de combat de l’armée gabonaise. À la fin de ces quelques jours, les huit stagiaires seront en mesure de former eux-mêmes les soldats de leurs régiments. « Nous leur apprenons une méthode : la maîtrise opérationnelle de l’armement léger (MOAL) que nous simplifions pour que la formation soit plus courte. À l’issue du stage, ils sont en mesure de tirer efficacement en toute sécurité », explique le sergent-chef. Le niveau du groupe étant très disparate, l’instructeur doit faire preuve de pédagogie et s’adapter à tous afin d’atteindre un niveau homogène et élevé en fin de formation. « Certains n’ont pas tiré depuis plusieurs années, poursuit Pascal. Le plus difficile pour ce DIO est d’être à la portée de tous les stagiaires. »
Ce partenariat militaire opérationnel s’avère très enrichissant pour les encadrants. Ils apprennent à travailler avec des soldats étrangers, ce qui les amène à se remettre en question. « Nous découvrons d’autres cultures, d’autres mentalités », développe le sergent-chef. Parallèlement, ce système permet d’appuyer l’opérationnalisation croissante et la prise d’autonomie des forces partenaires. Cette coopération est donc un gage de progression pour tous les acteurs impliqués.
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