Le mardi 29 août 2017, s’est tenue à Metz, la cérémonie d’adieu aux armes du général de corps d’armées Jean-Louis PACCAGNINI, gouverneur militaire de Metz, officier général de la zone de défense et de sécurité Est, commandant de la Zone Terre Nord-Est et commandant des forces françaises et l’élément civil stationnés en Allemagne. Le général de corps d’armée Gilles Lillo lui succèdera à compter du 1er septembre 2017. Ce dernier était jusqu’alors à la tête de la division « plans – programmes – évaluation » de l’état-major des armées.
Présidée par le général d’armée Jean-Pierre BOSSER, cette cérémonie a réuni plus de 250 militaires issus des régiments de la zone terre Nord-Est, de chaque formation militaire et service de la défense de la Place de Metz, et d’un détachement du 92e RI de Clermont-Ferrand, régiment commandé par le GCA PACCAGNINI entre 2000 et 2002. Au terme de 39 années de carrière, le GCA PACCAGNINI nous livre les temps forts qui ont marqué son commandement à Metz.
Depuis 2015, notre pays a été frappé par des attaques terroristes sans précédent. Au titre de mes fonctions d’OGZDS, j’ai conduit les opérations militaires sur l’ensemble de la zone de défense Est au cours d’une période inédite et dans un contexte sécuritaire durablement dégradé auquel les armées ont dû faire face. Au titre de mes fonctions d’OGZT dans le Nord Est, j’ai eu à cœur de garantir les conditions de vie optimales à nos soldats engagés tout azimut. Ils sont le moteur de notre armée, sans eux les missions ne pourraient être assurées et doivent donc faire l’objet de toute notre attention.
Je retiendrai également de mes fonctions de commandeur dans le Nord Est, le plaisir que j’ai eu à me retrouver à nouveau au contact de nos soldats. Mes visites régulières dans les unités m’ont confirmé leur engagement total et sans faille au service de notre pays. C’est avec fierté que j’ai pu relayer au cours des nombreux échanges liés à mes fonctions, les valeurs qui les caractérisent tant, et notamment : le courage, le professionnalisme et la maîtrise de la force. Au cours de ma carrière, c’est dans le regard de mes subordonnés que j’ai toujours éprouvé mes plus grandes satisfactions.
C’est avec grand plaisir que j’ai pu terminer ma carrière dans cette belle région de Lorraine, dans laquelle j’ai des attaches familiales profondes. Que ce soit au cours de mes rencontres officielles ou personnelles j’ai pu constater à la fois la culture mémorielle d’une région à l’histoire tumultueuse et le traumatisme laissé par les multiples fermetures et dissolutions de formations militaires de ces dernières années. Ceci montre l’attachement des Lorrains pour leur armée. Un sentiment d’ailleurs largement partagé sur l’ensemble du territoire Nord-Est, qui reste aujourd’hui la plus grande terre militaire où stationnent encore plus de quarante unités opérationnelles.
Au bilan, ces deux dernières années ont été pour moi un véritable achèvement : j’y ai retrouvé ce qui fait le cœur de notre métier au travers de deux responsabilités fondamentales : d’abord le commandement des hommes, en m’occupant notamment de leurs conditions de vie au quotidien, ensuite la conduite des opérations avec le déploiement sur le territoire national et la satisfaction du regard souvent admiratif porté par la population mais aussi les institutionnels sur la qualité du travail accompli par nos soldats.
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