Fraternité d’armes sous l’uniforme, l’engagement d’une vie. Tel est le thème retenu cette année pour le défilé du 14 juillet. A cette occasion, le général de corps d’armée Bruno Le Ray, gouverneur militaire de Paris (GMP) qui assure le commandement de l’ensemble du défilé du 14 juillet, revient pour nous sur ce qui s’apparente à une véritable opération tant en termes de commandement, d’anticipation, de planification, de répartition des missions que de mise à disposition des moyens.
Le gouverneur militaire de Paris est chargé d’organiser et de commander le défilé du 14 juillet à Paris dans toutes ses composantes, aérienne et terrestre, à pied, en véhicule ou à cheval. Grâce à mon état-major à Saint-Germain-en Laye et au personnel de mon cabinet, cet évènement est organisé comme une véritable opération militaire, en lien étroit avec les forces armées, mais aussi avec les services de l’Etat qui participent depuis quelques années à ce grand moment : forces de police, douane et administration pénitentiaire.
Je participe à l’élaboration du thème qui, depuis plusieurs années, donne une dimension particulière à cette opération.
Enfin, j’organise l’accueil des unités défilantes et je veille, par la préparation soigneuse des unités rassemblées en Ile-de-France, à une exécution parfaite du défilé.
Au total, il faut coordonner finement un ensemble d’environ 4 000 défilants, 200 véhicules et une centaine d’aéronefs. C’est un défi bien sûr, mais c’est avant tout le reflet de l’excellence de nos armées, une vitrine pour nos autorités, nos concitoyens et nos amis étrangers qui nous regardent.
J’ai pour habitude de dire que nous commençons dès le lendemain d’une édition à préparer la suivante. En effet, nous tirons très rapidement les enseignements du défilé et envisageons de premières idées pour l’année à venir.
Après l’été, nous engageons une réflexion sur la thématique et les grandes lignes du défilé de l’année suivante, en tenant compte le cas échéant du calendrier mémoriel ou des grands évènements de l’année à venir. Il s’agit d’un travail itératif qui se nourrit d’un grand nombre de contacts avec les autorités civiles et militaires. Ce travail s’achève par une étape de validation du projet au plus haut niveau de l’Etat. On peut estimer qu’en février nous avons une première copie de la maquette globale, qui continue d’être affinée jusqu’aux derniers jours si cela est nécessaire. Même à l’occasion d’une opération aussi complexe et préparée de longue date, nous devons faire preuve d’une grande capacité d’adaptation.
L’arrivée des troupes et des véhicules en Ile-de-France constitue une étape-clé dans la préparation de l’opération et mes équipes se mobilisent pour accueillir, loger, nourrir et entraîner les nombreux participants, sans oublier l’entretien du matériel.
Particulièrement dans le contexte sécuritaire actuel, il nous faut aussi nous coordonner de manière étroite avec la préfecture de police de Paris pour assurer la sécurité de cette opération véritablement unique.
Chaque soldat doit être fier et digne car il participe à un évènement exceptionnel qui, pour beaucoup, constitue un rendez-vous unique dans une vie de soldat. Chacun représente son unité bien sûr, mais plus largement aussi ses frères d’armes absents et dans certains cas nos blessés. Il fera la fierté et l’admiration de sa famille et de ses amis qui, sans aucun doute, le chercheront des yeux en assistant au défilé sur les Champs-Elysées ou devant leur poste de télévision. Environ 8 millions de téléspectateurs sont devant leur écran à cette occasion !
Je demande donc à chacun de donner le meilleur de lui-même, mais je ne doute pas qu’il le fera !
Du reste, le thème retenu cette année est la « fraternité d’armes sous l’uniforme, l’engagement d’une vie ». C’est un thème qui parle à chacun de nous, qui met en avant les valeurs qui nous transcendent. C’est aussi une invitation à réussir !
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