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[Serval] L’efficacité du combat interarmes à l’honneur

Mise à jour  : 19/06/2013 - Auteur : CNE E. Barnier/TIM

L’opération Serval a mis à l’honneur l’efficacité du combat interarmes. Toutes les composantes et spécialités de l’armée française ont été utilisées. Le colonel Bruno Bert, chef de corps du 92e régiment d’infanterie et commandant du GTIA 2 pendant l’opération Serval au Mali, revient sur cette combinaison efficace et sur l’importance du soutien au plus près.

« La manœuvre interarmes est au cœur de l’engagement mené depuis le début. Le combat interarmes a été très sensible entre le 25 février et le 25 mars 2013 pendant les opérations Doro. Autour d’Imenas, en l’espace d’un mois, on a utilisé tous les moyens que l’interarmes nous offre.

Côté fantassin, du FAMAS au mortier de 81mm, toutes les armes ont été utilisées. Sur les axes ou les points stratégiques, après les reconnaissances d’infanterie, c’est aux sapeurs qu’on s’est adressés. Leur savoir-faire a permis de faire face aux pièges, posés ou en préparation. On sait qu’il y a beaucoup d’engins explosifs improvisés (IED) enterrés dans la zone. Le génie a les moyens d’éviter les pièges, mais aussi de retrouver les armes et munitions cachées par l’adversaire. Les équipes de fouilles ont d’ailleurs récupéré plusieurs tonnes de matériel. L’artillerie a, quant à elle, beaucoup de capacités d’observation, de renseignement et de coordination de la 3edimension (hélicoptères). Pendant les opérations Doro, des tirs d’artillerie ont été conduits à deux reprises. Enfin, les hélicoptères nous ont appuyés en permanence, que ce soit en fournissant du renseignement ou par des tirs. Ils ont une grande capacité de destruction dans la profondeur.

Un soutien au plus près, gage de mobilité et d’efficacité

La combinaison de tous ces effets a permis d’emporter la décision. Autre enseignement clé : l’importance de disposer d’un soutien au plus près de l’adversaire. Le train de combat de deuxième niveau (TC2) est capable de nous ravitailler en eau, rations, munitions ou carburant (véhicules et hélicoptères). Il est capable de réparer et de réinjecter aussitôt les véhicules, c’est un vrai gain en mobilité, surtout sur un terrain aussi cassant. Le TC2 a la capacité de soutenir médicalement l’avant. Il y a un poste de santé par compagnie et un autre, plus important, au TC2. Il assure donc les évacuations sanitaires et celles des prisonniers. La qualité du soutien est double : à la fois technique et mobile. Il avance moins vite, mais suffisamment pour nous soutenir au plus près.

Enfin, ces opérations ont rappelé l’importance de l’entraînement du personnel du soutien engagé dans un cadre tactique. Ils ont fait l’objet de deux prises à partie : une de nuit sur les citernes, et une sur un camion de dépannage. »

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