[Harpie 2013] Les garimpeiros passent aux aveux

Arrêtés lors de la prise de leur site d’orpaillage clandestin, les chercheurs d’or ont coopéré rapidement avec les forces armées. Ces illégaux, originaires des « favellas » du Brésil, pour la plupart, ont révélé que le site sur lequel ils travaillaient était exploité depuis 3 mois. « Il a fallu filtrer les informations sachant que les plus fiables sont toujours les premières. Les autres servent à vérifier qu’elles sont bien exactes. », précise l’adjudant-chef Philippe Doussin, gendarme du groupe d’investigations et de recherches en forêt (GRIF) de St-Laurent-du-Maroni.

Toujours selon leurs déclarations, la zone comptait déjà jusqu’à 1500 travailleurs clandestins au moment de l’intervention armée. Deux kilos d’or étaient extraits quotidiennement.

Un chef unijambiste

Les informations données par les orpailleurs deviennent de plus en plus précises au fur et à mesure des auditions. Ils mentionnent un chef, aux commandes de la mine, qui récupérait plus du tiers de l’or. Selon l’adjudant-chef Doussin, « le chef du puits prend 70% de la totalité de l’or et les employés qui travaillent pour lui prennent les 30% restants. » Cet homme serait un unijambiste, une description très improbable dans un environnement aussi difficile, même pour un homme valide. Pourtant, les témoignages des orpailleurs sont exacts, comme les militaires et les gendarmes le découvriront par la suite…

Grâce à tous ces détails, les gendarmes et les marsouins vont pouvoir continuer l’opération dans les meilleures conditions, en ayant une idée plus précise du réseau à démanteler.

Ecouter l’interview de l’adjudant-chef Philippe Doussin, gendarme de GRIF de Saint-Laurent-du-Maroni.