Armée de Terre
Le 7 janvier, trois militaires du 1er régiment de Spahis de Valence, accompagnés des équipes de coopération civilo-militaires (CIMIC) de Ménaka (Mali) et d’un détachement des Forces Armées Maliennes (FAMa), ont procédé à la remise de fournitures scolaires au profit d’une jeune écolière.
A l’origine de ce geste, la mère du brigadier-chef Ronan Pointeau du 1er Spahis, tombé en opération au Mali dans la région du Liptako, le 2 novembre 2019. Madame Pointeau avait envoyé à son fils un kit de fournitures scolaires avant d’être tué dans une attaque IED (engin explosif improvisé). Le brigadier-chef Ronan Pointeau devait le donner à un écolier rencontré lors de sa prochaine mission.
En parallèle, deux équipes CIMIC déployées sur Ménaka ont fait la connaissance d’une petite fille nommée Alfoussina. Issue d’une famille de nomades avec très peu de ressources, Alfoussina est inscrite à l’école primaire. Un adjudant-chef à la tête d’une des deux équipes CIMIC a décidé de confier le kit du brigadier-chef Ronan Pointeau à l’écolière.
Ainsi, en coordination avec le directeur de l’école, une cérémonie a été planifiée au sein de l’établissement scolaire, en présence de la petite fille et de son père. Trois frères d’armes et proches amis du brigadier-chef Pointeau lui ont remis de manière solennelle les fournitures scolaires. Ce geste hautement symbolique et source de fierté pour les équipes de coopération civilo-militaire Barkhane a suscité une vive émotion dans toute l’assistance.
Une action CIMIC c’est quoi ? C’est une action entamée par des forces armées présentent dans un pays afin de favoriser leur acceptation auprès de la population civile. Ils assurent ainsi une liaison avec les acteurs locaux et contribuent à la reconstruction du pays afin de rétablir ou maintenir la paix.
Par exemple, au Mali, l’action CIMIC est nécessaire et décisive. L’amélioration des conditions de vie de la population malienne est un des objectifs des équipes CIMIC de Barkhane. Pour cela, ils mettent aussi en place des sensibilisations au danger des engins explosifs improvisés, organisent des rencontres sportives entre les forces armées maliennes et la jeunesse locale, ou installent des panneaux solaires pour l’alimentation en électricité des radios locales.
Pleinement intégrés au sein des unités de combat, les soldats de la coopération civilo-militaire facilitent ainsi l’accomplissement des missions de la force Barkhane. Des actions sont planifiées préalablement au déploiement de toute organisation humanitaire ou du développement français ou international, afin d’accélérer la stabilisation puis la normalisation des zones d’opération.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1 er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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