Salle de presse
Madame la Secrétaire Général pour l’Administration,
Monsieur le Gouverneur militaire de Paris, mon général,
Monsieur le Gouverneur des Invalides, mon général,
Monsieur le directeur du musée de l’Armée, mon général,
Monsieur le délégué national de l’ordre de la Libération, mon général,
Madame, monsieur les commissaires de l’exposition,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,
Je vois qu’il y a autant de beaux uniformes ici qu’au sein de cette magistrale exposition ! Couvre-chefs, fourragères, aiguillettes, décorations, prestance, tout dit ici l’aspiration militaire à l’élégance, tout dit que l’ostentatoire n’est pas nécessairement superflu, qu’il y a un sens précis et une histoire profonde derrière chaque objet et derrière chaque couleur.
Il suffit d’avoir vu une fois un défilé du 14 juillet pour être subjugué par l’éclat de ce spectacle hors-norme, par la diversité des uniformes, par le raffinement des détails et par l’application mise dans chaque parure. Il y a dans cette parade une profusion de savoir-faire. Il y a une part de haute couture dans cette volonté de défiler.
Dans les Palais de la République, dans les cérémonies officielles et commémoratives, les armées font resplendir leurs uniformes et leur apparat.
C’est le prestige, c’est la hauteur et le protocole, c’est parfois aussi l’autorité. Et c’est un membre du gouvernement très régulièrement accompagnée et épaulée par un aide de camp qui vous le dit ! Oui, l’uniforme en impose.
Il y a également une fascination de la part des civils – du « péquin » comme diraient certains – envers un monde qui lui parait parfois inconnu ou incompréhensible : pourquoi un tel porte cet insigne ? pourquoi un autre porte telle coiffe ? que signifient toutes les couleurs diverses sur ces barrettes de décorations ?
Il y a un imaginaire de l’élégance militaire. Les belles armes et les belles tenues font partie de l’identité des armées. Il y a une culture de la distinction, une identification à un groupe – un véritable esprit de corps –, une volonté d’affirmer son autorité.
Cette exposition est une excellente idée, une remarquable mise en perspective de l’histoire militaire. Elle est une manière inédite de la découvrir. Alors que la guerre évoque l’affrontement, le sang et les cris, nous découvrons que depuis des siècles les armées ont une histoire familière avec l’élégance et la beauté.
« Les Canons de l’Elégance » invite à une plongée dans ce faste non-dénué de raison, dans une histoire de rites et de traditions, dans une histoire de savoir-faire. C’est à un voyage dans la matière entre broderie, ivoire, cuir, or, argent et plume que le Musée de l’Armée nous invite. C’est à une expédition visuelle que le visiteur doit se préparer ; à une balade entre un gilet d’officier de zouave, un bâton de maréchal, un casque d’officier carabinier, une épée d’honneur magnifiquement sculptée, un panache tricolore…
Merci au Musée de l’Armée, à son directeur et à toutes ses équipes d’offrir aux visiteurs, aux curieux, aux passionnés, un tel spectacle de couleurs, de beauté, de luxe. Il fallait cette conjonction des talents, de bonne volonté et de professionnalisme pour parvenir à monter cette exposition aussi habilement. Pour le moins, cette exposition a de l’éclat ! Une fois de plus, le musée de l’Armée est bien dans son rôle et participe pleinement à la transmission nécessaire de notre histoire militaire. Cette exposition, à l’instar de ses devancières contribue à tisser et à renforcer le lien qui unit la Nation et nos armées.
Je souhaite également adresser mes sincères remerciements aux commissaires de l’exposition pour leur remarquable travail. Je remercie également l’ensemble des prêteurs et des participants qu’ils soient institutions, musées nationaux ou internationaux mais aussi collectionneurs privés.
Je salue les partenaires de l’exposition, et notamment le C.I.C., partenaire fidèle et de longue date du Musée de l’Armée.
Je veux dire la chance que nous avons d’avoir cette belle institution qu’est le musée de l’Armée. Demain, ce musée sera agrandi et couvrira encore davantage notre histoire. Pour encore mieux rayonner en France et à l’international.
Notre ministère fait entièrement confiance au Musée de l’Armée et à toutes ses équipes. Nous sommes fiers de votre travail dont témoigne votre programmation d’expositions temporaires particulièrement ambitieuse. Je remarque avec plaisir leur succès grandissant. C’est une marque de confiance de la part du public et un facteur de notoriété pour le Musée.
Nous avons validé le principe de continuer à programmer deux expositions temporaires par an. Je dois dire que le programme des années à venir est particulièrement riche et alléchant. A terme, en 2024, ces expositions temporaires bénéficieront d’un nouvel écrin.
Décidément, pour cette remarquable exposition le musée de l’Armée s’est mis sur son Trente-et-Un ! Je vous souhaite donc des salles où le public se presse, je vous souhaite tout le succès que cette exposition mérite.
Je vous remercie.
