La composante océanique de la dissuasion nucléaire repose sur des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) qui garantissent la capacité d’infliger des dommages absolument inacceptables à tout agresseur étatique qui menacerait les intérêts vitaux de la nation.
Cette mission est actuellement remplie par les quatre SNLE de deuxième génération (SNLE 2G) de type Le Triomphant en service. Les SNLE 3G prendront la relève de ces sous-marins. Ils répondront à l’évolution de la menace pour les 50 prochaines années et ils embarqueront les futures versions du missile stratégique M51.
Le développement et la construction des SNLE 3G valoriseront les acquis des programmes SNLE 2G et de sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Barracuda. Leur architecture permettra l’amélioration continue de leurs performances opérationnelles. Par rapport à leurs prédécesseurs, les SNLE 3G présenteront plusieurs avancées technologiques importantes, avec notamment une discrétion acoustique encore améliorée, une meilleure hydrodynamique, une manœuvrabilité augmentée et une propulsion encore plus silencieuse. La furtivité sera accrue, avec de nouveaux revêtements. Tous les senseurs seront au meilleur standard technologique, notamment en détection sous-marine.
Le SNLE demeure l’objet technologique le plus complexe au monde. C’est à la fois une chaufferie nucléaire embarquée, une plateforme de lancement de fusées, un navire de combat avec un équipage de plus de 100 marins à faire vivre sous l’eau, en autonomie complète et en toute discrétion pendant près de trois mois. Le SNLE est un concentré de haute technologie doté des équipements les plus modernes en matière de détection, de communication, d’autodéfense et naturellement de mise en œuvre de son armement stratégique, le missile intercontinental M51. La construction du SNLE 3G nécessite l’intégration de près de 100 000 appareils, ainsi que des centaines de kilomètres de câbles et de circuits. Une telle réalisation demande un savoir-faire rare sur les plans technologique et industriel que très peu de pays au monde possèdent complètement.
Pour relever ces défis dans la durée, il convient de pérenniser une filière industrielle souveraine de premier plan en ingénierie et en production de sous-marins de fort tonnage et de chaufferies nucléaires embarquées.
Cette filière d’excellence bénéficie à l’ensemble de l’industrie française navale, que ce soient les programmes nationaux ou export. Près de 90 % de la valeur ajoutée du programme SNLE 3G sera produite en France pendant plusieurs dizaines d’années, ce qui représente environ 3000 emplois directs de très haute qualification non délocalisables.
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