À Papeete le 27 juillet 2021, le Président de la République, Emmanuel Macron, a reconnu la dette de la France envers la Polynésie française pour les essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 dans le Pacifique. À cette occasion, il a demandé que toutes les archives sur cette période soient ouvertes, à l’exception de celles qui pourraient contenir des informations dites proliférantes susceptibles de faciliter la fabrication d’une arme nucléaire.
Suite à cette annonce, une commission d’ouverture des archives des essais nucléaires en Polynésie française a été installée le 5 octobre dernier par Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées. Cette structure permet de réunir, dans un cadre interministériel, les représentants de la Polynésie française avec ceux des différentes administrations et services d’archives conservant des sources documentaires sur le sujet.
Cette commission répond à un double objectif :
Après quatre mois d’une analyse pièce par pièce, menée par les différentes administrations et services d’archives de l’État, cette réunion a été l’occasion de présenter un premier état d’avancement des travaux à Édouard Fritch, Président de la Polynésie française.
La commission a ainsi pu annoncer la déclassification de 34 598 documents, 433 photos et 43 films. En vertu du nouveau cadre législatif, 90% des documents expertisés ont ainsi reçu un avis favorable à la libre communication. Les documents sont désormais accessibles à tous.
L’ouverture des archives va faciliter la documentation sur les essais nucléaires en Polynésie française. Par cette procédure de déclassification, l’État français souhaite soutenir, inciter et participer à la recherche historique. La réunion a donc également été l’occasion de présenter différentes mesures en vue de cet objectif :
Seule la vérité permet d’apaiser les blessures les plus douloureuses. Cette procédure d’ouverture voulue par le Président de la République et encadrée par la commission doit nous permettre de « regarder l’Histoire en Face » et d’apaiser les mémoires.