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Vigipirate : le défi relevé par les opérationnels du soutien interarmées

Mise à jour  : 23/01/2015

Dans le cadre du renforcement Vigipirate (opération Sentinelle), les armées ont déployé en quelques jours sur le territoire national plus de soldats qu’elles n’ont en OPEX. Ainsi, plus de 10 000 soldats servent actuellement dans cette opération intérieure d’une ampleur sans précédent en métropole comme outremer. Quelque 6 000 d’entre eux ont rejoint l’Ile de France et sécurisent des sites sensibles en région parisienne. Ils proviennent des différentes garnisons réparties sur l’ensemble du territoire national.

Les soldats qui patrouillent sont les plus visibles, mais en coulisse, les chaînes logistique et de soutien se sont également massivement mobilisées pour organiser, sous très faible préavis, ce déploiement, transporter, accueillir équiper les soldats, les héberger et les nourrir.

Fournir, acheminer

Afin de relever ce défi, l’État-major des armées (EMA) a sollicité les États-majors opérationnels (EMO) des armées et du service du commissariat des armées (SCA) pour fournir les ressources humaines et matérielles nécessaires (gilets pare-balles, matériels de campement, etc…).

Le Centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA) a ordonné le transport par voie aérienne militaire des premiers échelons du dispositif renforcé. Trois rotations aériennes ont été nécessaires pour la seule région Ile de France. Il a par ailleurs fait acheminer la ressource logistique des établissements et dépôts métropolitains vers les zones d’engagement.

Ainsi plus de 8 000 soldats ont été acheminés en cars militaires depuis les garnisons jusqu’aux points de regroupement avant engagement, principalement vers la région parisienne : 170 cars provenant de 35 groupements de soutien de base de défense (GSBdD) et 340 conducteurs ont aussi été mobilisés. Une fois sur zone, sur la base de Satory pour la région Ile de France, les moyens ont été répartis et déployés sur les sites à protéger par les états-majors interarmées de zones de défense et de sécurité (EMIA-ZDS), en charge de la conduite des opérations.

Héberger, nourrir

L’hébergement des militaires en région parisienne a imposé le recours à des capacités d’hébergement que les restructurations et réorganisations de nos armées avaient laissées vacantes. Certains de ces lieux manquant d’installations disponibles pour offrir des conditions durables d’hébergement, quelques jours ont été nécessaires pour fournir la totalité des services attendus (douches, laveries, réfrigérateurs, etc…).

Tous les soldats engagés en Ile de France dorment aujourd’hui sous un toit, 25% d’entre eux passent leur nuit sur des lits de camp.

Soutenir médicalement

Le soutien médical déployé en Ile de France comprend notamment trois équipes médicales mobiles qui arment une antenne médicale de circonstance à Satory, Brétigny, ainsi qu’au Fort de l’Est. Par ailleurs, les antennes du SSA de Villacoublay et de St Germain en Laye ont été renforcées.

Durant cette opération de projection, les GSBdD, coordonnés par l’EMO-SCA, ont été particulièrement efficaces pour assurer la projection et l’accueil des renforts et pour délivrer aux militaires venant de toute la France l’ensemble du matériel nécessaire à l’exécution de leur mission de protection des sites sensibles et de nos concitoyens.

Les femmes et les hommes impliqués dans cette manœuvre n’en ont que plus de mérite, eux qui portent au quotidien la transformation du soutien interarmées.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense