Relève Sentinelle : une opération vitale orchestrée par le commissariat des armées

Un dispositif unique en son genre…
Les relèves majeures permettent de renouveler l’ensemble des effectifs, c’est-à-dire les 7 000 hommes déployés sur le territoire national. La répartition inégale des effectifs sur le territoire (l’Ile-de-France concentre à elle seule 3 500 hommes) a aussi poussé le SCA (Service de Commissariat des Armées) à concevoir de nouvelles chaînes d’équipement et de deséquipement des militaires. Une semaine suffit à réaliser ce défi logistique sur le territoire national.
Sur la base aérienne de Brétigny-sur-Orge, le SCA a mis en place une zone de transit à destination des militaires engagés en Ile-de-France. Celle-ci est carrefour majeur pour les militaires : les soldats ayant achevé leur mission viennent y déposer leurs effets et, à l’inverse, la relève vient s’y équiper. En plus d’un intérêt logistique et comptable, cette nouvelle chaîne permet de récupérer les équipements et de les contrôler avant de les redistribuer ou de les envoyer en maintenance, s’ils sont défectueux.
Par ailleurs, l’EMO (État-major Opérationnel)/SCA, a mis en place un centre d’opération, composé de 70 personnes pour renforcer le soutien du GSBdD (Groupement de Soutien de Base de Défense) de Montlhéry pour s’adapter à toutes les situations de soutien commun. En province, la concentration des effectifs étant moins importante, ce sont les G.S (Groupements de Soutien) zonaux (Marseille, Lille, bordeaux, Metz) qui effectuent le rééquipement et le deséquipement des militaires.

… qui assure la sécurité et le bien-être des militaires
C’est tout le matériel nécessaire à sa sécurité et son bien-être que le militaire reçoit lors d’une relève majeure dans une zone de transit ou un GSBdD de province. Le soldat est d’abord doté d’une tenue adaptée à la saison en cours et d’un équipement adapté à sa mission (protection balistique, casque, bâton de défense télescopique). Le commissariat des armées complète aussi les dotations en rations de campagne et en eau.
Le Capitaine Jean-Philippe Cousine, commandant d’une unité du commissariat des armées en fin de mission, témoigne de l’efficacité du dispositif : « C’est une machine remarquablement bien huilée. Nous sommes arrivés avec une demi-heure d’avance dans la zone de transit et avons été pris en charge sur le champ, ce qui nous a permis de gagner une heure et quart lors de cette journée particulièrement intense. Nous avons été très impressionnés par la maîtrise de cette grosse manœuvre logistique. »

Dans le cadre de l’opération Sentinelle lancée en janvier 2015, 10 000 soldats (dont 3000 en réserve) sont engagés sur le territoire national pour défendre et protéger les Français.