Le samedi 27 octobre 2018, le patrouilleur Arago a accosté à Papeete, sur l’Île de Tahiti, au retour de sa mission « Pacifique Aito 2018.3 ». D’une durée de 26 jours, cette mission était divisée en plusieurs volets.
Quatre semaines plus tôt, c’est accompagné du remorqueur portuaire côtier Manini et du patrouilleur de la gendarmerie maritime Jasmin que la patrouilleur avait appareillé de Papeete. Objectif : déposer les troupes du Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Polynésie et des Marines américains à Moorea, dans le cadre de l’exercice interalliés « Koa Moana ». Une première mission où l’excellente coordination entre les trois bâtiments a permis de débarquer les 70 soldats dans les temps, malgré des conditions météorologiques sévères.
C’est vers les abords de la zone économique exclusive de la Polynésie Française que le patrouilleur a ensuite mis le cap, pour y mener des actions de police des pêches au Nord-Ouest des Îles-sous-le-vent, dans le cadre de l’opération multinationale « Kuru Kuru 2018 ». Aidé par un réserviste sinisant, l’Arago interroge tous les pêcheurs présents dans la zone.
Au cours de ses escales aux îles Cook (Aitutaki - où aucun bâtiment français n’est allé depuis près de 10 ans - puis Rarotonga), Niue, les Îles Samoa (Apia) et les Îles Samoa américaines (Pago Pago), l’Arago et son équipage ont œuvré pour renforcer les liens avec ces partenaires tout en améliorant leur connaissance de la zone.
A Pago Pago, le contre-amiral Kevin Lunday, commandant le district 14 des US Coast Guards, basé à Honolulu, a été reçu à bord. Rappelant l’importance de renforcer la coopération entre la France et les Etats-Unis dans le Pacifique, il porte un grand intérêt aux opérations de police des pêches et aux missions de souveraineté réalisées par l’Arago.
Les 900 militaires des forces armées de Polynésie française constituent un dispositif interarmées à dominante maritime prépositionné qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Pacifique ». Il permet à la France de pouvoir assurer sa souveraineté, y compris sur ses territoires éloignés, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense