Opérations
Dans le cadre de la mission Harpie contre l’orpaillage illégal, une grande opération nommée Atula a été menée conjointement par les forces armées en Guyane (FAG) et la gendarmerie du 17 novembre au 19 décembre, entre Maripasoula et Camopi.
L’opération, dont le but était de porter un coup d’arrêt sévère aux activités d’orpaillage illégal, a engagé 180 militaires des FAG et 40 gendarmes qui sont intervenus sur une multitude de sites illégaux s’étendant sur plusieurs centaines de kilomètres. Ils ont ainsi saisi ou détruit 13 quads, 12 pirogues, 20 concasseurs, 5 tonnes de produits alimentaires, 5,5 m3de carburant et des centaines de kilos d’outillage et de matériels divers.
L’occupation permanente du terrain et notamment des voies fluviales, essentielles à l’approvisionnement des campements clandestins, a considérablement augmenté l’efficacité des actions militaires.
Au cours de cette opération, une action importante a également été réalisée contre l’orpaillage primaire. Ainsi, à Dachine, 36 puits ont été détruits à l’explosif par les experts du génie militaire en mission au sein des FAG.
Ces résultats très satisfaisants permettent de dresser aujourd’hui un bilan positif de l’opération. En effet, la multiplicité des actions menées à pied, par voie fluviale ou héliportées ainsi que la durée de l’opération ont fortement désorienté les orpailleurs illégaux qui ont dû arrêter la production, fuir et se réfugier ailleurs pendant que les précieux outils de production étaient saisis ou détruits.
Cette opération a été parachevée cette fin de semaine par des interventions inopinées employant plusieurs modes d’action. Un raid héliporté sur le site d’Eau claire a provoqué notamment la saisie et
la destruction de 6 concasseurs, matériel essentiel à l’orpaillage. Sur la rivière petit Inini, des dispositifs fluviaux d’interception et de reconnaissance ont, quant à eux, permis la destruction ou la saisie de 9 pirogues avec moteur ainsi qu’un volume extrêmement élevé de matériels. L’action combinée d’opérations éclair et de l’occupation de vastes étendues sur des longues durées ont donné aux FAG un avantage psychologique qu’il va maintenant falloir conserver.
A 7 000 km de la métropole, les FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
