Guyane : pas de trêve de fin d’année pour l’opération Harpie

Alors que les fêtes de fin d’année laissaient entrevoir aux orpailleurs clandestins une période favorable pour renforcer leur activité, ces patrouilles ont permis de maintenir la pression sur les flux logistiques comme sur les sites de production.

L’opération a mobilisé 330 militaires des FAG appartenant au 3^ème régiment étranger d’infanterie (3^ème REI) et au 9^ème régiment d’infanterie de marine (9^ème RIMa), ainsi que 180 gendarmes. Les militaires ont entamé leurs patrouilles depuis les postes avancées de Twenké, de Repentir et de la Sikini ainsi que des bases opérationnelles de Saint-Jean et de Maripasoula. Mettant à profit la remontée des eaux dans les rivières en ce début de saison des pluies, les patrouilles se sont profondément enfoncées en jungle durant plusieurs jours. Les gendarmes ont pu saisir de nombreux matériels et détruire des sites de production artisanaux, dont certains étaient installés dans la zone protégée que constitue le parc amazonien de Guyane.

Au bilan, outre le contrôle de deux personnes en situation irrégulière, les opérations ont permis la saisie ou la destruction  de matériels techniques et d’installations de prospection minière . Les militaires et les gendarmes ont entre autres saisis ou détruits 1 fusil Baïkal, 1 pistolet, 60 cartouches, 7 pirogues,  4 propulseurs de 15 à 85 CV,  870 litres de carburant, 1 moteur de concasseur, 3 motopompes, 3 corps de pompes, 2 tables de levée, 4,1 g de matière aurifère, un téléphone Inmarsat, 1 poste de communication radio et 7 téléphones portables. Douze zones de dépôt de matériels et treize zones de vie, soit plus de 70 carbets, et une zone de travail ont été détruites.

350 militaires de FAG sont déployés en permanence sur les réseaux fluviaux pour neutraliser les flux logistiques des orpailleurs et en forêt pour démanteler les sites d’exploitation d’or illégaux.