Du 27 au 30 septembre, des opérations de lutte contre la pêche illégale ont été réalisées par une patrouille conjointe franco-brésilienne. Cette opération a mobilisé des moyens maritimes et aériens des Forces armées en Guyane (FAG).
Le patrouilleur de la Marine nationale La Capricieuse et la vedette de gendarmerie maritime l’Organabo ont opéré en coordination avec les patrouilleurs brésiliens Bracui et Guanabara.
Avant de débuter l’opération maritime, plusieurs survols de la zone, effectués par un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale et par un hélicoptère Fennec de l’armée de l’Air, ont permis de détecter des pêcheurs illégaux.
Le 30 septembre, La Capricieuse a surpris une première tapouille (bateau de pêche) le Gerreiro Do Mar qui venait de mettre ses filets à l’eau, à environ trois nautiques (5 kilomètres) au nord de la pointe Béhague, dans les eaux territoriales françaises. Deux marins brésiliens étaient à bord avec le butin de leur pêche illicite. Un peu plus tard, le patrouilleur a intercepté une autre tapouille d’origine brésilienne, le Pescadinha. De nouveau, La Capricieuse a interpellé deux marins brésiliens en action de pêche illégale dans les eaux territoriales françaises. Lors de ces deux interpellations, la Direction de la mer de Guyane a ordonné la saisie et la destruction des filets. L’ensemble du produit de la pêche a été rejeté à la mer et les deux tapouilles ont été déroutées vers Degrad-des-Cannes. A leur arrivée, les marins appréhendés ont été remis à la gendarmerie maritime.
Enfin, une troisième tapouille a été contrôlée à proximité immédiate de la frontière maritime. Elle a été raccompagnée vers les eaux brésiliennes où elle a été prise en charge par le patrouilleur brésilien Guanabara.
Dans les trois cas, le produit de la pêche a été rejeté à la mer, et la vedette de gendarmerie maritime Organabo a procédé à la destruction de 2,8 km de filet.
Les patrouilleurs brésiliens ont contrôlé - dans leurs propres eaux - vingt tapouilles dont quatre étaient en infraction au regard de la législation brésilienne. Celles-ci ont été déroutées par le Bracui vers le port de Santana.
Cette coopération en mer vient compléter les échanges réguliers d’informations entre la France et le Brésil. Ces derniers mois, un recul de la pêche illégale a pu être constaté. Toutefois, les autorités françaises poursuivent régulièrement des opérations en lien avec les autorités des pays limitrophes, afin de protéger la richesse halieutique et d’affirmer la souveraineté en mer.
A 7000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale. La Guyane représente des enjeux uniques pour la France et l’Europe dans le domaine spatial, mais aussi environnemental. La nécessité de protéger la richesse de ce milieu impose de lutter contre l’orpaillage clandestin et la pêche illégale. Le plus souvent engagés en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale inhospitalière.
Sources : EMA
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