Depuis le 16 septembre 2014, une trentaine de militaires des forces armées en Guyane (FAG) et six gendarmes ratissent méthodiquement la région de Dorlin, zone de présence des orpailleurs illégaux. Ces opérations conjointes récurrentes visent à garantir les conditions de sécurité nécessaires pour le développement de l’activité économique des opérateurs légaux.
La région à couvrir est étendue. Située à mi-chemin entre Maripasoula et Saül, dans le bassin de l’Inini, cette zone a été, par le passé, un lieu où se sont concentrés jusqu’à plusieurs milliers d’orpailleurs illégaux. La situation n’est évidemment plus la même aujourd’hui grâce aux multiples patrouilles menées par les FAG. Néanmoins, il subsiste toujours un orpaillage d’opportunité, d’ampleur limitée, mais pouvant gêner l’activité légale.
Affectés en Guyane pour une durée de 2 à 4 ans, les militaires des FAG connaissent parfaitement la forêt et les modes d’action des garimpeiros. Après avoir aidé les gendarmes à détruire les quelques campements illégaux situés non loin de la mine légale, ils ont traqué les installations de fortune dissimulées au cœur de la forêt, sur lesquelles les garimpeiros s’installent provisoirement pour maintenir une activité d’orpaillage de « subsistance » en espérant le départ prochain des militaires.
Attentifs aux signes de passage, s’infiltrant en discrétion le jour comme la nuit, les militaires des FAG n’hésitent pas à s’enfoncer dans la jungle équatoriale sur de longues périodes de patrouille. La dernière vient ainsi de parcourir environ 35 kilomètres en deux jours pour aller débusquer une dizaine d’orpailleurs réfugiés sur une crique au Nord de la zone. Les confins de Dorlin ne sont plus un refuge : harcelés par des patrouilles aussi régulières qu’efficaces, lassés de tout perdre, les garimpeiros désertent progressivement la région.
A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense