Le 10 juillet 2014, à Kourou, le 8e lancement d’une fusée de type Soyouz a été sécurisé par l’activation du dispositif Titan : près de 160 militaires des forces armées en Guyane (FAG) ont été déployés à terre, en mer et dans les airs pour assurer la protection externe du Centre Spatial Guyanais (CSG).
La mission Titan est l’une des missions majeures des FAG. Elle s’effectue dans une zone terrestre inhospitalière de près de 750 km2, constituée à 80% de forêt primaire et de marécages. Elle consiste à assurer la protection externe des installations du CSG, dans les trois dimensions.
Pour la partie terrestre, le cœur de la mission s’est déroulé en forêt et dans les savanes. Aguerris par une formation spécifique de vie « en jungle », les légionnaires du 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI), renforcés par les marsouins du 9e régiment d’infanterie de Marine (9e RIMa), ont patrouillé à bord de leurs véhicules ou à pied, en quad, en chenillette (BV206), ou même en Kayak, afin de contrôler les accès pédestres et fluviaux au site de lancement. Un élément d’intervention héliporté était en alerte sur la base de l’escadron de transport 68 (ET 68) basé à Cayenne.
Dans les airs, sous l’autorité de la haute autorité de défense aérienne (HADA), un dispositif particulier de sureté aérienne (DPSA) a été activé. L’espace aérien, interdit à tout aéronef, était maîtrisé par les hélicoptères Fennec ainsi que par deux sections de défense sol-air équipées de missiles Mistral.
Enfin, en mer, le patrouilleur « La Gracieuse » et la vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) « Mahury » de la Marine nationale ont assuré la protection des approches maritimes du plateau de lancement.
A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense