Du 15 au 18 octobre 2015, sous la responsabilité du délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer, les Forces armées en Guyane (FAG) ont conduit une nouvelle opération maritime de lutte contre la pêche illégale. Celle-ci a permis de saisir 8 km de filet d’un seul tenant.
Les FAG sont régulièrement engagées dans des opérations de contrôle de routine auprès des pêcheurs évoluant dans les eaux territoriales françaises. Ces dernières semaines, trois bateaux ont été arraisonnés alors qu’ils pêchaient illégalement, ce qui devait dissuader les marins brésiliens de continuer à pêcher dans les eaux françaises. Cependant, de flagrantes incursions ont de nouveau été constatées mi-octobre.
Les FAG ont donc déployé un dispositif complet, comprenant à la fois des bâtiments de la Marine nationale, de la gendarmerie et des moyens aériens, à savoir :
En raison d’infractions commises par quatre bateaux, le directeur de la mer a ordonné leur déroutement vers Dégrade des Cannes. S’y opposant, les équipages de ces navires en situation de pêche illégale ont immédiatement saboté leur moteur ou provoqué des voies d’eau pour saborder leur navire. Tout juste qualifiée pour les opérations, l’ERF La Caouannea sorti de l’eau 20 km de filet dérivant, dont un de 8 km d’un seul tenant. Les pêcheurs arrêtés en mer par les militaires ont par la suite été jugés ou reconduits au Brésil.
Cette opération affirme la détermination de l’État à faire respecter sa souveraineté sur ses espaces maritimes et à préserver ses ressources. L’ensemble des moyens d’État présents en Guyane permet désormais de surveiller une zone large de 126 000 km² et d’intervenir pour saisir non seulement les bateaux en infraction mais aussi les filets que ceux-ci abandonnent temporairement dans leur fuite.
A 7 000 km de la métropole, les FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense