FAG : Opération Harpie - 41 puits et 18 galeries détruits

Dans le cadre de l’opération Harpie, les Forces armées en Guyane ont réalisé cette année leur septième campagne de destruction de site d’orpaillages illégaux, baptisées Wilau. Cette campagne devait conclure une action dans un secteur d’extraction primaire particulièrement rentable et attractif pour les « garimpeiros ». Desservi à la fois par le fleuve et par des pistes à quads, le secteur de Saint-Jean du petit Abounami profite d’un acheminement logistique aisé, favorable à l’action des orpailleurs. Suite à des repérages préalables, le 9^e Régiment d’infanterie de Marine (9^e RIMa) a décidé d’y revenir pour poursuivre la réduction du nombre de puits d’extraction aurifère illégaux et continuer à dissuader et décourager l’installation dans la durée d’orpailleurs illégaux au centre de sa zone d’opération. Cette intervention a mobilisé des vecteurs terrestres et aériens des FAG, complémentaires et indispensables aux marsouins du 9^e RIMa, pour agir dans la profondeur et marquer la présence des forces armées françaises dans la jungle guyanaise. 

Après une première phase de contrôle de zone par les sections de combat de la 1^re compagnie permettant de confirmer le nombre exact de puits à détruire, les sapeurs de la 3^e compagnie ont opéré une fouille approfondie permettant, en liaison avec les unités de gendarmerie déployées, de saisir du matériel d’orpaillage. Alors qu’une section d’infanterie assurait la sécurisation du site de destruction, les sapeurs ont identifié les puits à détruire par explosif pour rendre inutilisable cette zone d’exploitation. Acheminées par hélicoptères Puma de l’escadron de transport 68 et EC145 de la gendarmerie, plus de 2,5 tonnes d’explosifs ont été nécessaires pour rendre 41 puits et 18 galeries d’extraction primaire inexploitables.

Les marsouins du 9^e RIMa, déjà en opération dans cette zone avant les destructions, maintiennent une présence « visible » pour gêner le plus possible le retour des orpailleurs illégaux et leur réapprovisionnement. L’excellent bilan de cette opération permet de poursuivre l’action visant à porter un coup d’arrêt certain à l’orpaillage illégal dans la région du Petit Abounami.

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique caraïbe (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.