FAG : opération contre l’orpaillage clandestin

Les garimpeiros, les orpailleurs clandestins, de la région de Tadeu, ont été surpris par l’assaut héliporté d’une cinquantaine de militaires des CRAJ (commandos de recherche et d’action en jungle) du 9e RIMa et d’une dizaine de gendarmes du groupe des pelotons d’intervention (GPI). Descendus à terre en quelques secondes par corde lisse sur un point clé du terrain, ils ont paralysé toute l’activité illégale et sécurisé une zone de poser d’hélicoptères. En quelques dizaines de minutes, accueillant des renforts de la 2e compagnie, des équipes cynotechniques et des spécialistes de la fouille opérationnelle, les FAG et les gendarmes ont investi la zone.

Dès les premières heures, un travail de recherche des moteurs et concasseurs, outils indispensables aux garimpeiros, a commencé sur la zone de chantier. Dans le même temps, des infiltrations dans la profondeur ont permis de couper la retraite des garimpeiros qui tentaient de dissimuler le matériel de production.

Le 12 juin, l’opération s’est poursuivie par un travail de recherche fastidieux et minutieux, les soldats des FAG ont progressivement trouvé les matériels dissimulés dans des caches au cœur de la forêt, sous des amas de détritus ou au fond de trous d’eau. Au bilan, les FAG ont détruit un quad, 144 carbets, 150L d’essence, 3550 m² de bâches, 2 groupes électrogènes, 150m de tuyaux, 2 tables de levée et un moteur  bicylindre en plus du matériel saisi.  Les capacités dont disposent les FAG permettent exercer une pression constante sur les orpailleurs illégaux, dont les gains deviennent de plus en plus faibles sur certains secteurs.

A 7000km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.