FAG : Exercice Tamandua

Il vise à entretenir et améliorer l’aptitude de l’état-major des FAG dans le domaine de la planification de niveau opératif, pour des missions relevant directement de leur mandat, de leur spécificité régionale et des enjeux sécuritaires (opérations Titan, Harpie et Polpêche).

Il s’agissait, dans un premier temps, d’intégrer des renforts venus de l’État-major interarmées de force et d’entraînement (EMIA-FE) en métropole ainsi que des éléments détachés des Forces armées aux Antilles (FAA) sur des opérations menées avec d’autres services étatiques. En effet, les FAA et les FAG peuvent être amenés à se renforcer mutuellement pour des déploiements réalisés sur le théâtre Caraïbe, en déployant des moyens spécifiques (maritimes pour les FAA, aéroterrestres pour les FAG). Cet exercice de poste de commandement visait également à valider le memento d’emploi des FAG en opération et plusieurs directives afférentes, ainsi que l’architecture informatique de la force sur un scénario d’opérations simultanées.

Initié dès le mois de mai 2015 en Guyane, l’exercice s’est déroulé en plusieurs phases. Après un séminaire interne sur la méthode de planification opérative et la maîtrise des outils de planification, une instruction collective au profit des chefs de cellule de type Key Leader Training (KLT) a été délivrée par l’EMIA FE. Enfin, un cycle complet de planification et rédaction des ordres, le déploiement de l’état-major et le jeu de l’exercice ont été conduits.

Ce type d’exercice annuel contribue à être toujours plus efficace et performant dans la conduite des principales missions en Guyane, Harpie et Polpêche.

L’exercice Tamandua a surtout permis d’améliorer la coordination et les modes d’action à mettre en œuvre, en prouvant la pertinence d’une organisation par théâtre des forces de souveraineté. Il a notamment mis en exergue la complémentarité indispensable des moyens des FAG et de ceux des Antilles pour la conduite d’une opération dans la zone de l’arc des Caraïbes, confirmant ainsi la pertinence de cette organisation.

De même, la capacité de coordination avec les autres services de l’Etat (gendarmerie, régiment du service militaire adapté, sécurité civile, etc.) dans la réalisation des missions interministérielles a une nouvelle fois été démontrée. Ceci est largement facilité par les liens tissés au quotidien entre ces services et les FAG.

À 7 000 km de la métropole, les FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.